Pour Éric Coquerel, le coronavirus "révèle l'extraordinaire fragilité du monde mondialisé"

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Ugo Pascolo , modifié à
Le député de La France insoumise Eric Coquerel est revenu sur l'impact financier de la crise du coronarivus. Au micro d'Europe 1, il estime qu'elle révèle les travers de la mondialisation. 
INTERVIEW

La crise économique provoquée par l'épidémie de coronavirus mettrait-elle en avant les failles de la mondialisation ? Oui, à en croire le député de La France insoumise Eric Coquerel. Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 mardi, l'élu avance que le Covid-19 "révèle l'extraordinaire fragilité d'un monde mondialisé à ce point".  

Le coronavirus, révélateur des failles du néolibéralisme ?

Pointant des "non-sens [économiques] jamais corrigés depuis 2008" et la crise des subprimes, comme le fait "qu'une partie de la production des médicaments est basée en Chine", Eric Coquerel déplore le fait que la France n'est pas "souveraine" sur ce dossier. À cause d'un risque sanitaire, mais "aussi pour des raisons écologiques, de circuits-courts, du grand déménagement du monde, il faut se dire qu'il faut très certainement en finir avec ce libre-échange généralisé".  

Arrêter les économies sur les salaires

"Je pense que le néolibéralisme a pris des coups depuis quelques années, et qu'idéologiquement, les gens ne pensent pas qu'il s'agit du paradigme idéal", avance le député au micro d'Europe 1. Éric Coquerel demande également "d'arrêter de faire des économies toujours plus importantes, notamment sur les salaires et les revenus du travail, parce que c'est ça le problème". 

Un argument en plus contre la réforme des retraites

Mais la crise économique du coronavirus est aussi l'occasion de faire un pont avec un autre sujet d'actualité : la réforme des retraites. Quand on voit la "fragilité des marchés, ça montre aussi que favoriser les retraites par capitalisation n'est peut-être pas la bonne voie". Et d'espérer que cela puisse entrer en ligne de compte "pour en finir avec ce projet".