Pour Dupont-Aignan, les manifestants de sa ville de Yerres sont "les idiots utiles du système"

Nicolas Dupont-Aignan fustige les habitants de sa ville de Yerres qui protestent contre son alliance avec Marine Le Pen.
Nicolas Dupont-Aignan fustige les habitants de sa ville de Yerres qui protestent contre son alliance avec Marine Le Pen. © joel SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
Nouvel allié de Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan a qualifié les habitants de sa ville de Yerres qui protestent contre ce ralliement "d'idiots utiles du système".

Nicolas Dupont-Aignan assume son choix. Le maire de Yerres, dans l'Essonne, où plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour protester contre son alliance avec Marine Le Pen, estime que les manifestants sont "les idiots utiles du système", dans un entretien au Parisien.

"J'ai pris ma responsabilité et je l'assume complètement". "En démocratie, chacun a le droit de dire ce qu'il pense mais aussi d'appeler à voter pour qui il veut. Les Français ont un choix crucial entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Moi, à la différence de la classe politique lâche et peureuse, j'ai pris ma responsabilité et je l'assume complètement", explique Nicolas Dupont-Aignan.

"Tous ces gauchistes qui viennent en bus protester devant ma mairie feraient mieux de protester contre Emmanuel Macron, qui va leur faire une loi Travail bis. Ce sont les idiots utiles du système", ajoute-t-il.

"Il y a forcément des mécontents". "Ayant été réélu à Yerres (commune de 29.000 habitants) avec 80% des voix à trois reprises, il y a forcément des mécontents quant à mon choix du second tour. L'avenir de la France, et pas mon avenir politique, est en jeu. Ce n'est pas un ralliement, c'est un accord de gouvernement sérieux et équilibré", insiste Nicolas Dupont-Aignan.

Il demande : "qu'on respecte" son "choix". "Je suis libre. Je n'ai pas adhéré au Front national. Mon parti reste indépendant", assure le président de Debout la France.

Des maires de l'agglomération lui demandent de démissionner. Il affirme également ne pas vouloir "démissionner", en dépit de la demande de rendre son mandat, dans un courrier des maires de l'agglomération (Val d'Yerres Val de Seine) dont il est le président.

"C'est extrêmement grave ce qu'ils font car cela veut dire qu'il n'y a plus d'expression politique pour un élu. Eux, ils ont appelé à voter Macron après l'avoir combattu. Je n'ai pas de leçons à recevoir de gens qui ont trompé leurs électeurs", conclut-il.