Pour Cédric Villani, le programme d'Agnès Buzyn "parle de toute évidence à la droite"

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Romain David , modifié à

Au micro du "Grand Rendez-vous", sur Europe 1, Cédric Villani a estimé que les orientations dévoilées ce dimanche par Agnès Buzyn pour la mairie de Paris se rapprochaient de celles de son adversaire LR, la maire du 7e arrondissement Rachida Dati.

Entrée en campagne pour la mairie de Paris cette semaine, après l’abandon de Benjamin Griveaux, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a dévoilé dans les colonnes du Journal du Dimanche les principales orientations de son programme. "Je vois un programme axé sur la sécurité et la propreté, c’est un programme qui, de toute évidence, parle à la droite", a commenté au micro du Grand Rendez-vous, sur Europe 1, l’un de ses concurrents, Cédric Villani.

"C'est quelque chose qui n'est pas négociable"

Le candidat exclu de LREM dresse même un parallèle avec l’entretien accordé la veille par Rachida Dati, la candidate LR, au Parisien, et dans lequel elle cite également, parmi les grandes thématiques de sa campagne, la propreté et la sécurité. "Bien sûr, tout le monde a le droit à un Paris sûr et propre", souligne-t-il. "Pour moi, c’est quelque chose qui n’est pas négociable, mais qui est un fondamental (...). Je ne retrouve pas, dans l’interview de ce matin, les grands enjeux fondamentaux que je porte", explique le mathématicien.

Préparer le Paris de 2030

"Oui, il faut réparer le Paris de 2020, il faut travailler sur la sécurité et la propreté pour qu’elles soient à niveau, il faut revoir les mobilités, mais il faut aussi préparer le Paris du futur", martèle Cédric Villani. "Le paris de 2030, celui qui sera plus démocratique, celui de la transition écologique, de l’éducation et de la connaissance."

Egalement interrogé sur un rapprochement avec Agnès Buzyn d'ici le premier tour, Cédric Villani a, une nouvelle fois, balayé cette hypothèse, notamment pour des questions de calendrier. "Les listes sont déposées, le calendrier est très serré", argue-t-il. Toutefois, concernant le second tour, le candidat se dit "ouvert" à un éventuel rapprochement, à condition de pouvoir discuter du fond. "Dans cette campagne, il y a des idées, des enjeux que je suis le seul à porter", assure-t-il.