françois xavier bellamy 3:01
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Au lendemain de l'interdiction du port de l'abaya à l'école, et après des jours de polémique autour de la présence de Médine aux universités d'été d'une partie de la gauche, François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président LR, revient sur les positions de la gauche. Au micro de Sonia Mabrouk, il dénonce une complaisance, "par pur clientélisme électoral".

Une "police du vêtement" ? L'expression, formulée par le député LFI Thomas Portes pour dénoncer l'interdiction du port de l'abaya à l'école, annoncée ce dimanche par Gabriel Attal, nouveau ministre de l'Éducation nationale, est pour François-Xavier Bellamy "révélatrice". Invité de la Grande interview de Sonia Mabrouk, le député européen et vice-président des Républicains, dénonce une position ambigüe de la gauche sur les questions de laïcité.

Médine applaudi, "un recul inouï de la gauche"

"L'extrême gauche, une partie de la gauche est en train, malheureusement, de pactiser avec l'islamisme par pur clientélisme électoral", regrette-t-il ce lundi matin. "Et quand on entend Médine acclamé aux universités d'été de la France insoumise et des Verts, on s'inquiète de ce recul inouï de la gauche", ajoute-t-il. Au cœur d'une polémique en raison d'un tweet jugé antisémite, le rappeur Médine avait expliqué jeudi dernier avoir "surréagi" à "une insulte" et dénoncé les "attaques ignobles" à son encontre, lors d'un débat aux journées d'été d'EELV où il a été copieusement applaudi.

"Médine est le symbole de ce qui aujourd'hui met en danger nos institutions", juge François-Xavier Bellamy. "Il y a une rupture avec précisément ce à quoi nous devrions être le plus attaché à gauche comme à droite, ce que nous devrions défendre avec une énergie absolue. Je pense évidemment à la question de la laïcité. […] Il y a la question de la défense de notre appartenance à une nation commune, c'est ce qui est menacé aujourd'hui", complète-t-il.

Pour le député européen, il y a une ambiguïté entre des personnalités comme Médine et "ceux qui veulent faire progresser un agenda islamiste au nom de la lutte contre l'islamophobie". "C'est cette ambiguïté que nous devrions dénoncer", conclut le vice-président LR, qui souhaite continuer son combat et appelle les élus et militants de gauche à "se ressaisir à temps pour défendre ce qui constitue aussi leur héritage historique la défense de la laïcité".