Passeports diplomatiques : "Je ne vous ai pas menti", assure Alexandre Benalla devant les sénateurs

Alexandre Benalla, 21 janvier crédit : BERTRAND GUAY / AFP - 1280
Alexandre Benalla est de nouveau auditionné par une commission sénatoriale quant à l'usage de ses passeports diplomatiques. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors de son audition devant la commission d'enquête sénatoriale, Alexandre Benalla a assuré qu'il n'avait pas menti quant à ses passeports diplomatiques qu'il pensait être restés dans son bureau de l'Élysée.

Alexandre Benalla a déclaré lundi devant la commission d'enquête sénatoriale qu'il ne leur avait "pas menti" le 19 septembre lors de sa première audition devant les sénateurs en déclarant que ses passeports diplomatiques étaient à l'Élysée.

"Je ne vous ai pas menti". "Je vous le réaffirme solennellement (...), je ne vous ai pas menti le 19 septembre lorsque je vous ai dit que mes passeports étaient à l'Élysée, et encore une fois, je fais confiance à la justice (...) qui fait émerger un certain nombre de vérités sur des mensonges, des rumeurs, des contrevérités qui ont été développées ici ou là", a déclaré l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron.

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Alexandre Benalla, qui a fait plusieurs voyages d'affaires notamment en Afrique après avoir quitté ses fonctions à l'Elysée, a assuré avoir restitué les passeports "à la demande de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères (...) dans le courant du mois d'août 2018". Il a indiqué que ces passeports lui avaient "été rendus à nouveau début octobre 2018 (...) avec un certain nombre d'éléments personnels un chéquier, une paire de clés, etc".

"Ces passeports n'étaient pas désactivés (...) sinon je n'aurais pas voyagé avec ces passeports", a-t-il ajouté, reconnaissant une "faute, "un manque de discernement", mais estimant que cela ne mérite pas "les proportions que tout ça a pris depuis le début de cette affaire".

"J'ai commis un certain nombre d'erreurs". Lors de son propos liminaire, après avoir prêté serment, Alexandre Benalla a aussi dénoncé un "lynchage en règle" et reconnu "un certain nombre d'erreurs" dans le cadre d'une "situation professionnelle et personnelle assez troublée". "Derrière la carapace, il y a un homme, sa femme, son fils qui avait un an et demi au déclenchement de cette affaire", a-t-il affirmé devant les sénateurs, affirmant qu'il "n'accepte pas le personnage" qui a été construit autour de sa personne, un "personnage qu'on dit sulfureux, diabolique, infréquentable".

"Je ne fais aucun chantage". L'ancien collaborateur du président a également réfuté avoir été protégé par l'Elysée, et affirmé n'avoir exercé "aucun chantage" sur qui que ce soit. "Je ne détiens aucun secret. Aucun secret sur qui que ce soit. Je ne fais aucun chantage. J'essaie d'expliquer un certain nombre de dysfonctionnements (...) mais il ne faut pas en déduire que tout ça est dû (...) à un secret que je détiendrais", a-t-il déclaré devant la commission.