Stéphane Le Foll, ancien ministre sous François Hollande et maire du Mans, est l'invité d'Europe 1 ce jeudi 28 avril. 2:05
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Europe 1 , modifié à
Invité politique de Sonia Mabrouk, Stéphane Le Foll, maire du Mans et ancien ministre de François Hollande, dresse le bilan du Parti socialiste. Dix ans après le quinquennat de François Hollande, l'ancien ministre estime qu'il existe "un constat d'échec" pour ce parti de gauche historique en France. 

Au micro de Sonia Mabrouk, Stéphane Le Foll, maire du Mans, déclare que dix ans après le quinquennat de François Hollande, le Parti socialiste fait face à un "constat d'échec". "Je n'ai aucune discussion là-dessus, il existe un échec collectif. Mais il a été aggravé depuis cinq ans par une ligne politique qui a confondu la question des alliances comme un but politique. La politique, c'est d'abord ce que l'on propose aux Français et aux Françaises", analyse-t-il.

Il estime que "tout est à refaire". "Je le dis sans fatalisme car je sais que des gens attendent qu'on propose autre chose", poursuit-il. 

 

"On a perdu sur les idées"

Le Parti socialiste, représenté par Anne Hidalgo à l'élection présidentielle, a réuni 2% des votants lors du premier tour. Un constat amer alors que le PS, parti historique de la gauche en France, détenait le monopole des régions, de l'Assemblée nationale et des villes lors du quinquennat de François Hollande. 

"On a perdu sur les idées. Sur la question de l'écologie, parler de sobriété et d'effort à des gens qui sont à la limite du pouvoir vivre, ça ne marcherait pas. Il fallait changer notre vision sur la question écologique et affirmer autre chose que simplement, comme l'a fait Anne Hidalgo, dire que c'est une candidature écologiste. C'est tout ce travail qui n'a pas été fait", ajoute-t-il. 

Selon Stéphane Le Foll, cet échec s'explique par un manque de recul et de perspective d'analyse à la fin du quinquennat de François Hollande : "Il y aurait du avoir un vrai débat, de reconstruction, d'analyse". D'après le maire du Mans, l'ancien Président du Parti socialiste, n'a pas "suffisamment défendu ce qu'il devait défendre" à la sortie de son mandat. 

Ainsi, l'ex ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, a également défendu quelques points de la politique du quinquennat de François Hollande : "la Cop 21, les grandes questions internationales, la lutte contre le terrorisme à un moment où la France a connu les attentats dont on se souvient. Ces choses auraient dû être défendues"