3:38
  • Copié
Yanis Darras , modifié à
Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur la sécurisation des JO l'été prochain. Un défi majeur pour la France. 

Une cérémonie d'ouverture sur la Seine, des millions de visiteurs et un risque terroriste important. La sécurisation des Jeux olympiques de Paris cet été sera un point particulièrement majeur pour le ministère de l'Intérieur. Invité ce lundi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, l'avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure s'inquiète d'une mobilisation massive des forces de l'ordre pour les événements sportifs, au détriment de la sécurité quotidienne des Français.

2024, une année aux dispositifs de sécurité majeurs

"On a vu en 2023 avec la Coupe du monde de rugby, avec la venue du roi Charles III, avec la venue du pape à Marseille, d'assurer la sécurité de très grands événements ponctuels", souligne-t-il au micro de Sonia Mabrouk. "Maintenant, le double défi, c'est qu'il va falloir à la fois sécuriser des grands événements pendant tout le printemps et le début de l'été. Notamment parce que la flamme olympique va avoir un parcours pendant 110 jours sur tout le territoire. Or, ça serait un symbole formidable pour tous les extrémistes de tout poil qui voudraient avoir leur quart d'heure de gloire à la télé", juge-t-il. 

En plus du parcours de la flamme, les forces de l'ordre devront sécuriser également le "80e anniversaire du débarquement de Normandie et de Provence, ainsi que le Tour de France, puis le 14-Juillet et enfin les Jeux olympiques", poursuit l'avocat. 

"La violence est en train de redevenir un mode de résolution du conflit en France"

Avec une crainte pour ce dernier : que la sécurité des Français soit reléguée au second plan : "Obnubilé par l'objectif JO, on peut en oublier la protection du peuple", s'inquiète-t-il. D'autant que pour le président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, les pouvoirs publics se montrent satisfaits de chiffres qu'ils trouvent, pourtant, "catastrophiques". "La violence est en train de redevenir un mode de résolution du conflit en France à tous les niveaux", estime ainsi Thibault de Montbrial. 

Reste à savoir si les forces de l'ordre seront en capacité d'être mobilisées sur autant d'événements à la fois, alors que le repos des gendarmes et des policiers restent un sujet majeur pour le bon déroulé des JO.