"Panama Papers" : le FN est "tête haute et mains blanches", assure Marine Le Pen

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avec AFP , modifié à
Marine Le Pen a repris de manière légèrement altérée un slogan historique de son parti, "tête haute et mains propres".

Marine Le Pen a garanti jeudi que son parti était "tête haute et mains blanches", deux jours après les révélations du Mondesur la mise en place par deux proches de la présidente du FN d'un "système offshore sophistiqué" via le Panama et Hong Kong.

"Le FN est tête haute et mains blanches". "A l'issue de ces 24 heures de tombereau d'excréments" déversés sur son parti par la presse, "personne n'a commis aucun fait délictuel, personne ne s'est compromis dans aucun comportement ne serait-ce qu'inapproprié (...) le FN est tête haute et mains blanches" a affirmé Marine Le Pen. L'eurodéputée s'est appuyée sur un article et des documents dévoilés par le Parisien jeudi, selon lequel "un compte ouvert à Hong Kong a bel et bien été mentionné (...) dans les documents déposés au registre du tribunal de commerce de Paris avec la somme de 316.600 euros" pour la société Unanime dirigée par Frédéric Chatillon, un ami de Marine Le Pen mis en cause par Le Monde.

"Le Parisien a fait son job", selon Marine Le Pen. "Il y a un journal qui a fait son job", a salué Marine Le Pen. "Le document, il est dans Le Parisien. Le document démontre que le prestataire du FN n'a en aucun cas fraudé, ni détourné, ni camouflé, ni dissimulé aucune somme, que sur cet investissement effectué à Hong Kong, cet impôt a été payé, déclaré, cet investissement a été déclaré dans la liasse fiscale de l'entreprise", a-t-elle assuré. "Ce tombereau d'excréments qui nous est tombé dessus depuis 24 heures n'a pas lieu d'être, nonobstant le fait que même en URSS, on voit pas bien comment on peut être tenu pour responsable des choix commerciaux effectués par les prestataires d'un mouvement politique", a ironisé la présidente du FN.

"Victimes d'une campagne de diffamation". "Nous avons été victimes d'une très vive, très lourde et très grave campagne de diffamation", s'est indignée Marine Le Pen. Le parti avait indiqué mercredi dans un communiqué que "des procédures en diffamation (étaient) engagées ce jour contre les médias évoquant l'implication de Madame Marine Le Pen et/ou du FN dans ces faits". Sur le fond de l'affaire des "Panama Papers", la présidente du FN s'est dite "étonnée que les gens fassent les étonnés (...) Tous ces gens défendent la libre circulation des capitaux depuis des années, et les seuls qui luttent contre la libre circulation des capitaux, des biens et des hommes, c'est le FN".