Pacôme Rupin : le parler vrai d'Emmanuel Macron "c'est sa manière d'être, de dire les choses"

Pacôme Rupin, député LREM crédit : ALAIN JOCARD / AFP - 1280
Pacôme Rupin, député LREM, a défendu le "franc parler" d'Emmanuel Macron © ALAIN JOCARD / AFP
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Le député La République en marche de Paris, Pacôme Rupin, revient sur la polémique autour du "bordel" d'Emmanuel Macron et de la suppression controversée de l'ISF au micro d'Europe 1 samedi.
INTERVIEW

Pacôme Rupin, 32 ans, député LREM septième circonscription de Paris et vice-président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, revient sur la phrase polémique d'Emmanuel Macron sur les salariés de GM&S venus "foutre le bordel" et la marche arrière du gouvernement sur la suppression de l'ISF, au micro d'Europe 1 samedi.

Un 'parler franc' qui "peut détonner". En visite en Corrèze mercredi, Emmanuel Macron a estimé qu’"au lieu de foutre le bordel", certains employés de GM&S, qui manifestaient non loin de là, feraient mieux d’aller chercher des postes. Une petite phrase qui a déclenché une large polémique. "Je crois que c'est un sport national de commenter les petites phrases des uns et des autres et surtout d'Emmanuel Macron qui a un 'parler franc', un 'parler vrai'", commente le député de la majorité. "Et parfois, ça peut détonner par rapport à une parole un peu plus circonscrite. C'est ça manière d'être, de dire parfois les choses. Cela ne me choque pas plus que ça."

Se concentrer plutôt "sur le fond". "Souvent on parle pendant des jours et des jours d'une phrase sortie de son contexte. Je trouve ça assez inquiétant de passer autant de temps sur une simple phrase. Je pense qu'il vaut mieux qu'on se concentre aujourd'hui sur le fond, le projet qu'on porte, plutôt que sur une phrase."

"L'ISF est un impôt qui pose problème". Certaines réformes ne passent pas, comme la suppression de l'ISF. L'Assemblée a tenté d'y remédier en proposant une taxe sur les signes extérieurs de richesse : les yachts, les lingots, les montres de collection... Mais Emmanuel Macron est plus que jamais considéré par ses opposants, notamment à gauche, comme "le président des riches"

"Tout le monde est d'accord pour dire que l'ISF est un impôt qui pose problème. Parce qu'on est dans un ensemble européen et il est important qu'il y ait une forme d'harmonisation fiscale. L'ISF est un impôt assez étrange par rapport aux autres pays", admet Pacôme Rupin.

Rendre notre pays attractif. "L'objectif est que nous puissions nous assurer que les personnes qui veulent investir en France soient intéressées par le fait d'être sur notre territoire et d'investir dans nos entreprises. On ne supprime pas l'ISF pour le supprimer. On le supprime mais on créé un impôt sur la rente immobilière. Cela veut dire qu'on cible simplement le fait de rendre attractif l'investissement dans notre pays."