"On a besoin d'une nation pour combattre le nationalisme", estime Michel Barnier

  • Copié
, modifié à

Invité du "Grand Rendez-vous" sur Europe 1/CNews/Les Echos, dimanche matin, Michel Barnier a appelé au rassemblement national et européen. Celui qui souhaite remporter la primaire Les Républicains estime que "chaque pays a sa souveraineté nationale, il ne s'agit pas d'y renoncer, il s'agit de les associer".

L'ancien négociateur du Brexit, candidat à la primaire Les Républicains, appelle au rassemblement européen. Interrogé dimanche matin, lors du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, Michel Barnier rappelle que "chaque pays a sa souveraineté nationale, il ne s'agit pas d'y renoncer, il ne s'agit pas de partager, il s'agit de les associer".

Européen et patriote

Alors qu'il avait surpris, début septembre, en lançant un appel à restaurer la souveraineté nationale française sur les questions migratoires, Michel Barnier semble être revenu à une position politique plus traditionnelle pour lui. "On a besoin d'une nation pour combattre le nationalisme", a-t-il déclaré. "Dans certains cas, pour faire face à certains défis, faut-il rendre solidaires nos souverainetés nationales ?" s'est-il ensuite questionné. Une chose est sûre, pour l'homme politique français : "La souveraineté nationale est l'affaire du président de la République."

Une nouvelle crise à Bruxelles

Michel Barnier est aussi revenu sur le bras de fer qui se joue en ce moment entre la Pologne et la Commission européenne. La semaine dernière, la Cour constitutionnelle polonaise a contesté la primauté des traités européens sur le droit national. Une décision qui a été interprétée comme le premier acte d'un possible "Polexit", une sortie de la Pologne de l'Union européenne. "Je leur dirai de bien réfléchir", a déclaré Michel Barnier à ce sujet. "Les Polonais ont accepté il y a 17 ans d'entrer dans l'Union européenne, ils l'ont voulu, personne ne les a obligés", a-t-il lancé.

Au total, 100.000 citoyens polonais sont descendus dans les rues du pays la semaine dernière pour manifester leur soutien à l'Union européenne. Cette nouvelle crise à Bruxelles rappelle sans aucun doute celle du Royaume-Uni qui a officiellement quitté l'Union européenne le 1er janvier 2021.