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avec AFP , modifié à
A 90,23% du dépouillement des bulletins de vote, le non à l'indépendance de cet archipel français stratégique du Pacifique-Sud l'emporte à 96,32%, selon la chaîne de télévision NC la 1ère. Emmanuel Macron doit s'exprimer à 13h lors d'une allocution d'une dizaine de minutes.

Le camp du non à l'indépendance a remporté une victoire écrasante dimanche lors du référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie avec 96,49% des voix, contre seulement 3,51% pour les partisans du oui, selon les résultats définitifs communiqués par le Haut-Commissariat.

Les indépendantistes ayant décidé ne pas se rendre aux urnes, le taux de participation s'est effondré à 43,90%. Les loyalistes, qui craignaient une démobilisation de leurs partisans, faute d'enjeux, ont réussi à réunir 75.762 voix, contre 81.501 voix lors du référendum de 2020.

"C'est un grand moment de bonheur", selon Pécresse

Un résultat salué par une large partie de la classe politique. "C'est un grand moment de bonheur", a réagi sur France 3 la candidate LR à l'élection présidentielle Valérie Pécresse, "parce que pour moi, évidemment, la Nouvelle-Calédonie c'est la France, les outre-mer c'est la France". "Il y a eu un choix, un choix clair, un choix massif",a-t-elle estimé, soulignant toutefois que ce référendum "n'est qu'un point de départ". "Maintenant il va falloir construire l'avenir de la Nouvelle-Calédonie", a-t-elle souligné, ajoutant que "ça supposera aussi un investissement de l'Etat fort".

"On n'est pas du tout au bout de cette question très importante : quel type de lien peut-il avoir entre un pays aussi précieux pour la France et pour qui la France est aussi importante ?", a souligné François Bayrou sur BFMTV. Le président du MoDem a aussi dénoncé des "polémiques sans intérêt majeur", après les attaques contre Emmanuel Macron accusé d'"indifférence" à droite sur le sujet. "Sa responsabilité est d'être le président de tous", a-t-il justifié.

"Un point de départ d'une relation renouvelée"

Pour le président LR du Sénat Gérard Larcher, "le résultat de ce scrutin ne doit pas être perçu comme un aboutissement mais comme le point de départ d'une relation renouvelée entre la France et les populations calédoniennes". "L'enjeu est désormais de faire de la Nouvelle-Calédonie une terre de concorde et de progrès, enracinée dans son environnement Pacifique, respectueuse de ses identités plurielles, sûre de ses potentialités économiques", a ajouté M. Larcher dans un communiqué.

"Après trois référendums, nos compatriotes calédoniens ont définitivement choisi la France. (...) Seul un dialogue respectueux permettra de construire un destin commun. L'Etat doit s'engager dans ce processus de réconciliation", a déclaré le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. Pour le patron des députés LR Damien Abad, "le non à l'indépendance résonne comme un oui à la France. Il nous faut désormais écrire une page commune et être à la hauteur des enjeux". "La Nouvelle-Calédonie reste française ! Il faut maintenant oeuvrer à la restauration de l'unité. Je le ferai", a tweeté à l'extrême droite la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen.

"Vous êtes Français et vous le resterez !

Le candidat Eric Zemmour s'est adressé aux Néo-Calédoniens dans une vidéo sur Twitter. "Votre volonté est sans appel. Vous êtes Français et vous le resterez !", a-t-il affirmé. A gauche, le porte-parole des sénateurs socialistes Rachid Temal a salué le choix de la Nouvelle-Calédonie "de rester dans la France". "Cette décision oblige : la concorde entre neo-Calédoniens, une République qui tient toutes ses promesses et met fin aux inégalités inacceptables".

Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI à la présidentielle, a lui dénoncé sur France Inter/franceinfo/Le Monde un résultat "pas légitime", rappelant que les indépendantistes avaient appelé à repousser le scrutin. "Il n'y avait qu'un bulletin puisque les indépendantistes ont décidé de ne pas participer au référendum". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est pour sa part félicité dans le grand jury RTL/Figaro/LCI que ce référendum se soit tenu "dans des conditions de sécurité tout à fait acceptables et malgré la crise sanitaire". Il a salué également "le courage" d'Emmanuel Macron d'avoir réalisé "trois référendums pendant son quinquennat".