Alors que la gauche est en effervescence dans cette période d'après-crise, Ségolène Royal semble faire bande à part. Interrogée dimanche matin dans le Grand Rendez-Vous sur Europe 1 sur une éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2022, l'ancienne ministre de l'environnement, qui avait déjà fait part de son désir d'action sur notre antenne en janvier, n'a rien exclu, avançant simplement qu'il est "un peu trop tôt" pour en parler. "Nous avons notre mouvement. Nous ne faisons pas de la communication, nous travaillons", a-t-elle ajouté.
"Je vous en parlerai le moment venu"
"Je vous en parlerai quand le moment sera venu. Là, la France est en crise", a déclaré Ségolène Royal. Se sent-elle exclue des projets à venir de la gauche ? Non, répond-elle encore. "Nous avons notre mouvement, puisque nous l'avons créé. Il s'appelle Désirs de France, avenir pour la planète", qui se veut un laboratoire d'idées et dont elle est présidente. "Nous avons des milliers d'adhérents dans ce mouvement. Nous travaillons ! Nous ne faisons pas de la communication, nous travaillons", a-t-elle martelé.
Proposition de 7️⃣ premiers grands chantiers nationaux de la #croissanceverte qui pourraient être lancés pour accélérer la sortie de crise économique et sociale et prévenir la crise écologique #DesirsDeFrance#AvenirDeLaPlanètepic.twitter.com/tNLjO5jwXj
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) May 20, 2020
Son think tank a notamment travaillé sur un "plan de relance de grande commande publique" autour de 7 propositions, qui peut selon elle "relancer l'activité économique en accélérant la transition écologique. Mais le processus des présidentielles, on verra comme il s'organise. Aujourd'hui, la crise est profonde", a tenu à rappeler Ségolène Royal.
"Une alternance à gauche" ?
"La condition, pour qu'il y ait une alternance à gauche, qui corresponde aux valeurs que l'on voit émerger, c'est le rôle intelligent de l'Etat en collaboration avec les collectivités territoriales, d'un travail en réseau plutôt qu'un exercice solitaire du pouvoir, d'une justice sociale et fiscale, de grands services publics qui fonctionnent bien...", a-t-elle toutefois ajouté. "Il y a la question de la fracture éducative, et de la précarité et notamment des femmes. Il va falloir la traiter et redonner du pouvoir d'achat aux catégories populaires." Un futur programme présidentiel ?