Nicolas Sarkozy se lance dans la campagne de la primaire à droite

Nicolas Sarkozy a lancé sa campagne pour la primaire de la droite et du centre. © JEFF PACHOUD / AFP
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Antonin André avec M.B.
RECONQUETE -

Le patron des Républicains, discret depuis la rentrée et distancé dans les sondages, a rassemblé ses fidèles pour la dernière ligne droite avant la primaire.

Certains espéraient qu'il ait jeté l'éponge, terrassé par les sondages. Espoirs déçus. Mardi matin, Nicolas Sarkozy a bel et bien entamé sa reconquête à droite. Les légions sarkozystes se sont en effet réunies pour la première fois mardi matin : 37 fidèles de l'ancien chef de l'Etat, rassemblés derrière leur général en chef, Brice Hortefeux. Le député de l'Oise Eric Woerth, celui de la Haute-Marne Luc Châtel, le sénateur d'Île-de-France Pierre Charon ou encore Laurent Wauquiez, fraîchement élu à la tête de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, étaient présents.

L'ancien président perd du terrain. Une réunion hors des locaux du parti, dans un restaurant et "sans traître", confie un participant. Ces cadres se réuniront désormais toutes les trois semaines pour organiser la campagne de Nicolas Sarkozy et relayer ses messages. Ils ne devront pas chômer s'ils veulent permettre au président des Républicains de rattraper son retard. Car ce dernier, très discret depuis la rentrée, a perdu du terrain. Selon un sondage Ifop pour Le Figaro publié lundi, Nicolas Sarkozy ne recueille que 29% des intentions de vote pour la primaire de la droite et du centre. Alain Juppé, hyperactif depuis le début de l'année, caracole en tête, à 38%.

"Rocky Balboa dans Rocky III". Voilà donc Nicolas Sarkozy challenger. "C'est Rocky Balboa dans Rocky III", dit même l'un de ses proches. Un ancien champion défait, usé, fini, qui va devoir se réinventer s'il veut renouer avec la victoire. Le patron des Républicains s'apprête à retourner sur le terrain, à la rencontre des Français. Lui qui est capable d'électriser les foules n'est pourtant pas friand de proximité. Prendre un café dans un bar de province, très peu pour lui.

Le challenge, un moteur puissant. L'ancien président, qui refusait de dormir ailleurs qu'à l'Elysée lorsqu'il était au pouvoir, va donc devoir se faire violence. Mais la position de challenger n'est pas forcément la pire. Et peut même se révéler un moteur puissant, comme dans Rocky III, où Rocky Balboa finit par redevenir champion du monde.