Nicolas Sarkozy estime qu'il "aurait dû aller plus loin" en matière de sécurité

Nicolas Sarkozy est revenu sur sa politique sécuritaire, lundi, sur le plateau de TF1.
Nicolas Sarkozy est revenu sur sa politique sécuritaire, lundi, sur le plateau de TF1. © ERIC PIERMONT / AFP
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Margaux Baralon , modifié à
Invité sur TF1 pour faire la promotion de son livre, "Le Temps des tempêtes", l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy est revenu sur son propre quinquennat et, surtout, son rapport à la sécurité. Alors qu'on lui a beaucoup reproché de trop aller sur ce terrain lorsqu'il était à l'Élysée, lui estime au contraire n'en avoir pas fait assez.

Il y eut des moments où, alors qu'il était à l'Élysée, Nicolas Sarkozy semblait regretter de n'être pas son propre ministre de l'Intérieur. Lorsqu'il était en exercice, le président de la République n'hésitait pas à multiplier déplacements et déclarations sur un sujet pourtant habituellement dévolu à Beauvau. Mais n'allez pas lui dire qu'il en faisait trop, il ne sera pas d'accord. "J'aurais dû aller plus loin. Je n'en ai pas fait assez", a-t-il martelé lundi soir au JT de TF1. "Je me suis trop laissé impressionner par un débat [qui disait] qu'il fallait que le président reste à son niveau." Autrement dit, qu'il s'élève au-dessus des questions sécuritaires.

"Je ne crois qu'à la verticalité"

Invité pour la promotion de son nouveau livre, Le Temps des tempêtes, qui retrace les deux premières années de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a donc embrayé sur sa politique sécuritaire. "La sécurité, c'est le droit des plus faibles. Ce doit être l’affaire du président de la République, c’est primordial." Sans surprise, l'homme de droite a fait l'éloge de la valeur autorité. "Aujourd'hui, la mode est de parler de l'horizontalité, moi je ne crois qu'à la verticalité. Une société démocratique ne peut pas fonctionner sans autorité, ce n'est pas possible."

"Moi, j'avais affaire à tous les héritiers de mai 68", s'est souvenu Nicolas Sarkozy. "Ceux qui disaient qu'il est 'interdit d'interdire'. Mais au fond, il n'y a pas une phrase plus fausse et plus stupide. Car l'éducation, c'est la transgression. S'il n'y a pas de règle, vous ne pouvez pas transgresser, donc vous ne pouvez pas éduquer."

Celui qui, il le jure, "ne prépare pas un combat politique", s'est tout de même exprimé sur Jean Castex, homme en lequel il a "toujours eu confiance", ainsi que sur Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol. "Gérald est un ami. J'ai pu compter sur sa fidélité, sa solidité. Je suis quelqu'un de fidèle, il peut compter sur mon amitié." Et le fond de l'affaire ? "Sans la présomption d'innocence, il n'y a pas de démocratie. Je ne le dis pas parce que Gérald est un ami, je le dis pour la démocratie française."