Ndiaye incarne "ce que nous voulons faire" pour l'école, souligne Macron

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avec AFP
En marge d'un déplacement à Marseille, le chef de l'État Emmanuel Macron a affirmé que son nouveau ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye, incarne "ce que nous voulons faire" pour l'école. "Je pense qu'il incarne aussi ce que nous avons fait ces cinq dernières années, ce que nous voulons faire, c'est-à-dire combien l'école de la République permet de bâtir l'égalité des chances."

Le nouveau ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, incarne par son parcours "ce que nous voulons faire" pour l'école, notamment en termes d'égalité des chances, a affirmé jeudi Emmanuel Macron en marge d'un déplacement à Marseille. "Quand j'ai choisi de nommer Pap Ndiaye, j'ai choisi de nommer un homme qui d'abord par sa vie, son parcours, dit ce à quoi je crois de l'école de la République", a déclaré le chef de l'Etat à la presse. "Je pense qu'il incarne aussi ce que nous avons fait ces cinq dernières années, ce que nous voulons faire, c'est-à-dire combien l'école de la République permet de bâtir l'égalité des chances", a-t-il ajouté en soutien à son ministre, cible d'un tir de barrage de l'extrême droite depuis sa nomination-surprise.

Des "parents qui ont cru dans l'école de la République"

Pour le président de la République, Pap Ndiaye, né en France d'un père sénégalais et d'une mère française, a eu des "parents qui ont cru dans l'école de la République". Le ministre, universitaire reconnu, fils d'une professeure de collège des Hauts-de-Seine, a été scolarisé dans un établissement renommé de région parisienne. Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, il s'est défini comme "un pur produit de la méritocratie républicaine". Le président a loué un "destin d'excellence".

Il a "montré par ses études, son parcours académique, son souci de l'égalité des chances" et "le fait que la République devait toujours se regarder elle-même, être capable de bâtir son unité dans le respect des diversités", a conclu Emmanuel Macron plébiscitant un "discours universaliste" auquel il "croit" à côté de son ministre. Il s'agissait de la première grande sortie médiatique de Pap Ndiaye. Discret, attentif, il a trouvé "extraordinaire" le laboratoire de mathématiques présenté dans une école maternelle censé préfigurer les écoles du futur. "On tient potentiellement quelque chose", a-t-il glissé au maire de Marseille, Benoît Payan.

Spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités

La nomination de ce spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités avait suscité les foudres de l'extrême droite qui le qualifie de "militant racialiste et antiflics". Alors que son prédécesseur Jean-Michel Blanquer s'est régulièrement inquiété de phénomènes "woke" ou de l'"islamo-gauchisme", Pap Ndiaye a, lui, douté à plusieurs reprises du bien fondé de ces concepts. Réputé partisan du consensus, la personnalité du nouveau ministre pourrait toutefois être un atout pour favoriser la réconciliation avec le monde enseignant, après des mois d'affrontement avec Jean-Michel Blanquer.

A Marseille où le sujet des écoles est brûlant, le maire Benoît Payan "attend beaucoup de ce ministre sur le volet pédagogique" et les sujets d'égalité.