Emmanuel Macron 1:30
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Mélina Facchin / Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
Emmanuel Macron se rend ce mercredi à Muttersholtz, une petite commune alsacienne de 2.000 habitants. Un déplacement placé sous le signe du travail et de l’industrie, avec, au programme, la visite d’une entreprise locale. Comment les salariés réagissent-ils à la venue du président de la République ?

Après son allocution télévisée de lundi soir, Emmanuel Macron renoue avec le terrain. Pour son premier déplacement depuis la promulgation de la loi sur la réforme des retraites, le président de la République se rendra ce mercredi dans la petite commune de Muttersholtz, dans le Bas-Rhin. Il ira visiter l’entreprise Mathis, spécialisée dans la fabrication de structures en bois, qui va construire des bâtiments pour les JO 2024, particulièrement celui de la piscine olympique. 

"C’est un honneur qu’il vienne chez nous"

"C’est étonnant de le voir ici !", lance un salarié de l’entreprise Mathis, située à Mutterholtz (Bas-Rhin), spécialisée dans la construction de bâtiments en bois. Pour tout le monde, la venue d’Emmanuel Macron a été une surprise. "C’est un honneur qu’il vienne chez nous, c’est quand même le président !", poursuit cet employé.

Mais s’il en a l’occasion, Didier, qui travaille ici depuis 27 ans, aimerait interpeller le président sur la réforme des retraites. "Moi, j’ai commencé à travailler à 18 ans", explique-t-il. "Alors si je dois aller jusqu’à 64 ans, cela fait beaucoup !", lâche-t-il dans un rire.

Pour son collègue, Willy, il est temps de passer à d’autres sujets : "Il faudrait qu’il mette plus d’argent dans l’éducation", estime-t-il. "J’aimerais aussi peut-être lui parler de l’appartenance nationale. En France, on ne se sent pas assez français", poursuit ce salarié.

Le maire de Muttersholtz espère aussi parler "climat"

Muttersholtz, 2.000 habitants, est une commune totalement indépendante énergétiquement, grâce à ses deux centrales hydrauliques. "J’aimerais aussi pouvoir en parler avec Emmanuel Macron", explique le maire Patrick Barbier. "J’espère qu’il sera à l’écoute, qu’il aura un peu le temps. Il semble avoir complètement fait de la question du climat une priorité très annexe, alors qu’il avait dit en début de mandat que ce serait la grande priorité", regrette-t-il, estimant que sa commune est bien la preuve que la transition vers des énergies renouvelables est possible. "J’ose espérer qu’il écoute quand même les scientifiques qui sont tous d’accord là-dessus", conclut le maire.

Emmanuel Macron est également attendu de pied ferme par l’intersyndicale du Bas-Rhin. L’organisation a immédiatement annoncé hier qu’elle serait bien là et qu’elle comptait bien organiser un nouveau concert de casseroles.