4:25
  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Invité mardi d'Europe 1, le candidat LREM à la mairie de Paris a regretté que son concurrent Cédric Villani, toujours membre de LREM, évoque de possibles discussions avec les écologistes menés par David Belliard. 
INTERVIEW

À moins de trois mois de l'élection municipale, Benjamin Griveaux reste devancé dans les sondages par la maire sortante PS Anne Hidalgo, et doit de plus faire face à la candidature dissidente de son collègue Cédric Villani. Alors que le mathématicien s'est dit "enthousiaste" à l'idée d'une coalition avec le candidat écologiste David Belliard pour le deuxième tour du scrutin, Benjamin Griveaux constate sur Europe 1 que le député de l'Essonne "s'éloigne de plus en plus de La République en marche". 

"On a toujours besoin des personnes de bonne volonté", explique l'ancien porte-parole du gouvernement. Mais, note-t-il, Cédric Villani "s'éloigne de plus en plus de La République en marche". "Sur le plan national, nous avons défendu un projet qui portait en lui la question d'un système universel de retraites à points. Il en appelle désormais à un référendum, ce n'est pas ma position. Sur les sujets municipaux, il souhaite engager des discussions avec les Verts parisiens, qui sont contre la police municipale et l'ouverture dominicale. Ce ne sont pas mes convictions et je ne crois pas que ce soient celles de ceux qui ont suivi Cédric Villani". Pour Benjamin Griveaux, le mathématicien "s'engage sur une voie un peu étonnante". 

"Les sondages de décembre ne font pas l'élection du printemps"

Après avoir maintenu sa candidature à Paris, malgré la désignation de Benjamin Griveaux par les instances de LREM, Cédric Villani s'est montré intéressé par la main tendue par le candidat écologiste David Belliard, qui a proposé "une large coalition pour le climat". "Faisons là", a-t-il répondu. Pour Benjamin Griveaux, le mathématicien "s'engage sur une voie un peu étonnante". 

Longtemps promis à un duel avec Anne Hidalgo, Benjamin Griveaux, toujours devancé par la maire sortante, fait désormais jeu égal avec la candidate LR Rachida Dati dans certains sondages. Pourtant, le candidat LREM assure de pas s'inquiéter. "L'élection parisienne ne se passe jamais comme prévu et en règle générale, les sondages de décembre ne font pas l'élection du printemps", assure-t-il, se disant certain que les Parisiens "souhaitent écrire une nouvelle page" à Paris.