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Tiffany Fillon , modifié à
François Bayrou, président du MoDem et maire de Pau, a réagi dimanche dans "Le Grand Rendez-vous" aux résultats des municipales, favorables aux écologistes dans plusieurs villes françaises. Il ne se dit pas inquiet par la percée verte mais plutôt par une forme d"intégrisme écologique" dans certaines villes.
INTERVIEW

Lors du Grand Rendez-vous Europe 1, Les Échos et CNews, François Bayrou, président du MoDem et maire de Pau, s'est exprimé sur la percée verte observée dans plusieurs villes françaises lors des municipales. Il a affirmé que ce ne sont "pas les écologistes qui [l']inquiètent mais plutôt "une espèce d'intégrisme écologiste".

François Bayrou s'est en effet attaqué aux maires écologistes, les appelant à ne pas se livrer à des propositions fantaisistes. "Je pense que la fonction de maire aide les élus à progresser et à découvrir le réel. Mais je pense que les campagnes électorales ne sont pas très favorables au réalisme", a-t-il affirmé. "L'idéologie ne doit pas s'imposer lorsqu'on a entre les mains le destin d'hommes, de femmes, de familles et d'entreprises", poursuit-il. Les nouveaux maires écologistes ont détonné en proposant par exemple l'état d'urgence climatique, comme à Bordeaux avec Pierre Hurmic. 

"Besoin d'être relié" loin de Paris

Selon lui, "des promesses ont été faites et pourraient déséquilibrer des villes". Mais le maire de Pau conçoit aussi que les écologistes puissent se révéler pendant leur mandat. Si ces villes ne sont pas déséquilibrées, "tant mieux, ça prouvera qu'au fond ils sont entrés dans une forme de réalisme municipal", a-t-il dit. 

Il prend l'exemple des aéroports, qui sont parfois ciblés par les écologistes. Pour François Bayrou, Strasbourg ne pourrait pas survivre sans son aéroport. "Comment peut-on maintenir le Parlement européen à Strasbourg si la capitale européenne alsacienne n'est plus reliée aux autres grandes villes ?" s'interroge-t-il. "C'est du suicide. Quand on est loin de Paris, on a besoin d'être relié", a expliqué François Bayrou, en insistant sur les "obligations de service public" de la compagnie Air France.