Municipales 2020 : avec 43% des voix, Édouard Philippe contraint à un second tour au Havre

Edouard Philippe devance le candidat communiste Jean-Paul Lecoq au Havre.
Edouard Philippe devance le candidat communiste Jean-Paul Lecoq au Havre. © Sameer Al-Doumy / AFP
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Au premier tour des élections municipales, dimanche soir, le Premier ministre Edouard Philippe arrive en tête avec 43% des voix dans sa ville du Havre. Son opposant Jean-Paul Lecoq est en seconde position, à 34% des voix.

Contrairement à 2014, Édouard Philippe ne dépasse pas la barre fatidique des 50% au Havre, au premier tour des élections municipales. Dimanche soir, celui qui est devenu Premier ministre en 2017 arrive en tête avec 43% des voix, selon les premières estimations communiquées à 20 heures, dimanche soir. 

EELV sous les 10%

En face d'Édouard Philippe, le député de Seine-Maritime et candidat de gauche Jean-Paul Lecoq récolte 34% des voix, ce qui est une bonne surprise pour le Parti communiste qu'il représente.

Derrière, le candidat Europe Écologie-Les Verts Alexis Deck ne dépasse pas les 10% des voix, donc ne pourra pas se maintenir. Il pourrait fusionner sa liste avec celle de Jean-Paul Lecoq pour tenter de battre le Premier ministre, maire de 2010 à 2017.

Pour le député PCF, le résultat de dimanche est "serré" et reflète notamment ce que pensent les Havrais d'un "Premier ministre qui vient pour être tête de liste, qui repart, qui dit qu'il ne sera pas maire, puis qu'il ne peut pas mener la campagne parce qu'il est Premier ministre". Ce dernier a prévenu depuis son engagement dans la campagne que s'il était élu, Jean-Baptiste Gastinne resterait maire tant que lui-même serait à Matignon.

Campagne chamboulée

Officiellement, Edouard Philippe, élu en 2014 sous les couleurs de l’UMP, n’est plus membre d’aucun parti, mais sa candidature a reçu le soutien de La République en marche. Sa campagne a également été chamboulée par son rôle de chef du gouvernement ; l’utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites a déclenché une manifestation de protestation début mars, en marge de l’un de ses meetings.