Christian Jacob assure qu'il n'y aura pas d'accord passé avec les extrêmes à Marseille. 2:45
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Invité vendredi d'Europe 1, le patron de la droite Christian Jacob a assuré qu'il n'était pas question de faire alliance avec l'extrême gauche ou l'extrême droite à Marseille. Dans la cité phocéenne les tractations avant un troisième tour devant le conseil municipal ont pris un tour inattendu, poussant le rassemblement national à proposer un "pacte".
INTERVIEW

L’après second tour des municipales à Marseille, où aucune majorité absolue apparaît au conseil municipal, a donné lieu à un véritable règlement de comptes à droite. Martine Vassal, la candidate Les Républicains, a jeté l'éponge et passé le relais au député LR Guy Tessier, accusé par certains élus d'avoir des contacts avec l’extrême droite. De son côté, Le Rassemblement national a appelé à "un pacte" avec la droite. De quoi pousser un autre candidat LR à se déclarer, le maire des 9ème et 10ème arrondissements : Lionel Royer-Perreaut.

"Il n’y a évidemment aucun accord, ni avec le Front national, ni avec l’extrême gauche", a assuré vendredi, au micro d’Europe 1, Christian Jacob, le président du parti. En l’état actuel des rapports de forces, la gauche du "Printemps marseillais" et la droite de Guy Tessier récolteraient le même nombre de sièges. Dans ce cas de figure, c’est le doyen d’âge qui est élu, en l’occurrence Guy Tessier, 75 ans. "42/42, égalité ! Si c’est égalité, c’est le doyen d’âge qui gagne", constate Christian Jacob.

"Il faut changer le mode de scrutin de Paris, Lyon et Marseille"

Le député de Seine-et-Marne a toutefois évité de dire explicitement qu'il accordait son soutien à Guy Tessier. "42/42, Royer-Perreaut de par son état civil, ne peut pas être élu", explique-t-il. Dans ces conditions, Guy Tessier est-il légitime à devenir maire de Marseille ? "Il faut faire le procès du mode de scrutin", balaye encore Christian Jacob. "Il faut changer le mode de scrutin de Paris, Lyon et Marseille. Nous en sommes convaincus. Nous ne l’avons pas fait, à tort, quand nous étions au pouvoir, et depuis 8 ans ça n’a pas été fait", a-t-il concédé.