Moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant : "Enfin, on va dans le bon sens", réagit la "gilet jaune" Jacline Mouraud

Jacline Mouraud, membre des "gilets jaunes libres".
Jacline Mouraud, membre des "gilets jaunes libres". © DAMIEN MEYER / AFP
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avec François Geffrier , modifié à
Jacline Mouraud, membre des "gilets jaunes libres", se réjouit sur Europe 1 de la décision du gouvernement d'instaurer un moratoire sur les taxes sur le carburant. Elle estime toutefois que l'exécutif devra aller plus loin. 
INTERVIEW

"C'est une première annonce forte qui peut apaiser bien des tensions". Jacline Mouraud, l'une des membres du collectif "gilets jaunes libres", se réjouit au micro d'Europe 1 de l'annonce par le gouvernent d'un moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant. Mais selon cette "gilet jaune" de la première heure, cette décision ne pourra probablement pas suffire à elle seule à mettre fin au mouvement.

"Peut-être nous ont-ils entendus". "Je pense qu'enfin on va dans le bon sens. Je suis heureuse qu'enfin le gouvernement réagisse. Peut-être nous ont-ils entendus", a réagi Jacline Mouraud sur Europe 1. Maintenant, ce qui sera déterminant, ce sera la durée du moratoire et les annonces qui l'accompagneront", a-t-elle poursuivi. Le mouvement "est parti du prix du carburant, mais il y a autre chose. Maintenant, s'ils annoncent des Etats généraux sur la fiscalité, que l'on remet tout à plat, que l'on discute, cela peut apaiser grandement toute cette colère", estime-t-elle. 

 

"Il faut savoir raison garder". Pour cette membre des "gilets jaunes libres", signataire d'une tribune dans le Journal du dimanche appelant à dialoguer avec l'exécutif, les autres manifestants devront désormais mettre de l'eau dans leur vin. "Ce sont les 'gilets jaunes' eux-même qui vont décider d'arrêter ou de continuer le mouvement. Mais je pense qu'il faut savoir raison garder dans ce pays. Avoir des revendications, c'est une chose. Se mettre à saccager, c'est autre chose. [...] Il faut faire preuve d'un peu de bon sens, être réfléchi, et écouter ce que le gouvernement a à proposer".