Montée des violences : Darmanin demande aux préfets un bilan et des "solutions de traitement"

Gérald Darmanin veut éviter tout procès en laxisme/
Gérald Darmanin veut éviter tout procès en laxisme/ © AFP
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Louis de Raguenel avec AFP, édité par Antoine Terrel
Dans une note adressée aux préfets, Gérald Darmanin indique que lors des cinq premiers mois de l'année, les faits de violences intrafamiliales ont progressé de "20%" par rapport à la même période l'an dernier. Les interventions du RAID et du GIGN contre des forcenés ont, elles, augmenté de 137%.

Face à l’augmentation très forte, ces dernières semaines, de la violence du quotidien post-confinement et du nombre de personnes retranchées chez elles, Gérald Darmanin veut montrer qu'il se saisit du problème. Dans un courrier daté du 4 juin, consulté par Europe 1, le ministre de l'Intérieur demande aux préfets de lui faire un état des lieux des violences intraconjugales graves (homicides, tentatives d'homicide), des cas de "forcenés" et des agressions à l'encontre des services de sécurité, de santé et de secours, au cours des cinq premiers mois de l'année.

L'ex-LR est conscient de la montée de l’extrême violence ces dernières semaines, et donne même un chiffre : les interventions du RAID et du GIGN contre des forcenés ont augmenté de 137% par rapport à la même période l’an dernier. Autre chiffre, selon le ministre de l’Intérieur, sur les cinq premiers mois de l'année : les faits de violences intrafamiliales ont progressé de "20%" par rapport à 2020. 

Les préfet doivent proposer des solutions

En fait, Gérald Darmanin, qui ne veut pas passer pour laxiste, établit un lien entre cette violence et les conséquences de la crise sanitaire. Face à ce constat, il demande donc aux préfets de lui faire remonter leurs analyses, département par département. Un "état des lieux" à rendre avant mercredi. Un délai très court pour ces préfets qui devront aussi proposer des "solutions de traitement". 

Par ailleurs, le premier flic de France profite de ce courrier pour vanter sa politique, en mettant notamment en avant une stabilité des violences urbaines. Pour lui, l’augmentation des actes de violence, souvent très médiatisés, ne doit pas occulter son bilan, notamment dans la lutte contre les stupéfiants.