Migrants : les ONG "complices des mafias de passeurs" selon Marine Le Pen

Les 629 migrants secourus par l'Aquarius et bloqués au large depuis ce week-end vont finalement pouvoir débarquer en Espagne.
Les 629 migrants secourus par l'Aquarius et bloqués au large depuis ce week-end vont finalement pouvoir débarquer en Espagne. © Angelos Tzortzinis / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La présidente du RN (ex-FN) a jugé "salutaire" la réaction de Matteo Salvini, qui a refusé que le navire accoste dans son pays et a crié victoire quand l'Espagne a décidé de recevoir le bateau.

Marine Le Pen a estimé mardi que les ONG, "derrière le vernis humanitaire, (avaient) un rôle objectif de complices des mafias de passeurs", après que l'Aquarius a secouru en Méditerranée 629 migrants, que l'Italie et Malte ont refusé d'accueillir.

La présidente du RN (ex-FN) a jugé sur Twitter "salutaire" la réaction du ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, chef de la Ligue alliée de son parti, qui a refusé que le navire accoste dans son pays et a crié victoire quand l'Espagne a décidé de recevoir le bateau. "Accepter que les bateaux de migrants accostent crée un appel d'air irresponsable  ! Il faut qu'ils retournent d'où ils viennent", a ajouté la dirigeante d'extrême droite dans son tweet, signé de ses initiales, ce qui signifie qu'elle a écrit elle-même le message.

"Piège émotionnel", selon Gilbert Collard. Le député FN du Gard Gilbert Collard a dénoncé un "piège émotionnel". "Secourir est une obligation compassionnelle à l'égard des migrants, renvoyer est un devoir humanitaire et de survie à l'égard des populations européennes", a-t-il estimé dans un tweet. "Il faudra un jour avoir le courage d'enquêter sur ces acteurs de l'immigration illégale !", a-t-il ajouté.

Les 629 migrants transbordés sur des navires italiens. Les 629 migrants secourus par l'Aquarius et bloqués au large depuis ce week-end vont finalement pouvoir débarquer en Espagne, après avoir été transbordés sur des navires italiens, a annoncé mardi l'ONG SOS Méditerranée. L'Italie, qui a vu quelque 700.000 migrants débarquer sur ses côtes depuis 2013, a régulièrement accusé les Européens d'avoir détourné les yeux et de l'avoir laissée seule face à la crise migratoire.