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Guillaume Perrodeau
Chez Anne Roumanoff, la journaliste, accompagnée de Robert Namias, évoque son inquiétude au sujet des "fake news", alors que ces deux grandes voix d'Europe 1 sortent un roman sur le sujet.

Dans leur nouveau roman en forme de thriller politique, les journalistes Michèle Cotta et Robert Namias s'emparent du thème des "fake news". Ils mettent en scène un jeune président de la République, en proie à de graves difficultés après que le financement de sa campagne est visé par une série de révélations. Chez Anne Roumanoff lundi, Michèle Cotta et Robert Namias, grandes voix d'Europe 1, reviennent sur la gravité de ses fausses informations en matière de politique.

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"Il faut habituer les gens aux 'fake news'". "On constate bien que l’univers journalistique change et qu'il faudra faire très attention", souligne Michèle Cotta au micro d'Europe 1. Alors que le texte de la loi anti-fake news a récemment été adopté par l'assemblée, la journaliste indique : "je ne crois pas à la nouvelle loi. Elle est limitée à la période électorale et place toujours la personne attaquée dans l'obligation de se défendre."

Pour Michèle Cotta, il faut aujourd'hui communiquer, exposer et dénoncer les fausses informations. "France 2 vient de le faire", se réjouit la journaliste, faisant référence à la mise en place, durant le JT du 20 heures, d'une nouvelle pastille consacrée à la lutte contre les fausses informations. "Il faut habituer les gens aux 'fake news' et leur dire : 'ne croyez pas tout ce que vous voyez'", explique la journaliste.

"Il y a une dimension industrielle". Robert Namias, journaliste depuis plus de 50 ans, remarque quant à lui qu'"on a toujours cherché à manipuler les journalistes". "La difficulté a toujours été de garder suffisamment de distance pour éviter une manipulation", souligne-t-il. Michèle Cotta relève que la gravité de la situation tient à la réunion des "fake news" avec les réseaux sociaux. "À partir du moment où quelque chose part sur des millions de personnes, il y a une dimension industrielle. C’est d’autant plus difficile de les dénicher, mais d’autant plus important de les dénoncer", conclut-elle.