Près de 1.500 gendarmes étaient mobilisés le week-end dernier. 1:13
  • Copié
Louis de Raguenel, édité par Yanis Darras
C'est une situation tendue dans laquelle l'exécutif se retrouve. Après les manifestations contre le projet de "méga-bassines" de Sainte-Soline, réunissant des milliers de personnes, le gouvernement souhaite éviter un scénario similaire à Notre-Dame-des-Landes. Des centaines de gendarmes restent mobilisés sur le site, sur fond de sujet politiquement inflammable.

Le projet provoque une levée de boucliers chez certains écologistes. Des milliers d'entre eux sont venus manifester contre la construction de la méga-bassine de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, le week-end dernier. Un rassemblement interdit, marqué par de violents affrontements avec les forces de l'ordre. Mais pour le gouvernement, pas question de revenir le même scénario que pour l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, non loin de Nantes.

Pour y arriver, le dispositif sécuritaire sur place a été exceptionnel : plusieurs hélicoptères de la gendarmerie, 14 militaires de l’antenne GIGN de Tours ainsi que 1.700 gendarmes mobiles étaient mobilisés ce week-end. À titre de comparaison, 2.500 gendarmes étaient présents en 2018 pour l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. 

1.000 gendarmes encore mobilisés

Dans les coulisses, un préfet explique que le discours de fermeté a produit des résultats. Selon les informations d'Europe 1, la gendarmerie constatait mardi à 15 heures, la présence sur le campement des manifestants, installé à quelques kilomètres du chantier de la bassine, de seulement 20 personnes et six voitures.

Même si la situation peut évoluer à tout moment, l'exécutif se veut plutôt confiant. Et ce qui rassure, c'est que le site n'est pas approvisionné en eau et en électricité. Pour autant, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a décidé de maintenir la présence de 1.000 gendarmes sur le site. Et les travaux de construction de la bassine d'eau ne devraient pas reprendre avant la fin de la semaine, dans une volonté d'apaisement.