Marisol Touraine ne se présentera pas à la primaire de la gauche après "mûre réflexion"

La ministre de la Santé ne se portera pas candidate à la primaire de la gauche.
La ministre de la Santé ne se portera pas candidate à la primaire de la gauche. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Marisol Touraine a annoncé vendredi sur son blog qu'elle renonçait à se présenter à la primaire initiée par le Parti socialiste en janvier.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé vendredi qu'elle ne se présentait pas à la primaire de la gauche organisée par le PS, malgré les "nombreux" messages l'invitant à se porter candidate. "Après mûre réflexion, et au nom de la responsabilité collective, je considère que la campagne qui s'ouvre peut permettre à ce projet (de la gauche, ndlr) de s'incarner, sans qu'une candidature supplémentaire soit nécessaire", écrit Marisol Touraine sur son blog.

"Pas de candidature naturelle". La socialiste, qui appelle à "rassembler le plus largement possible" autour des "valeurs" de la gauche, prévient toutefois que "ce rassemblement ne se proclame pas". Il "n'est attaché à aucun candidat par principe, parce qu'il n'y a plus de candidature naturelle", souligne-t-elle. "Pour gagner, il ne faut pas avoir pour ambition de faire de la primaire un mode de désignation anticipé du nouveau chef des socialistes", poursuit-elle. "Ce temps-là viendra plus tard. Et à ce moment-là, chacun sera comptable de ses engagements, de sa cohérence et de son bilan."

"La laïcité comme cadre d'expression". Elle appelle en outre la gauche à ne pas se "perdre dans les débats identitaires". "Il faudra être lucide sur les nouveaux défis posés à notre modèle d'intégration tout en assumant clairement la laïcité comme un cadre d'expression individuelle et non comme une négation de la religion", développe-t-elle. "Pour gagner, il faudra défendre un Etat partenaire d'une société libre et créative, proposer un exercice démocratique nouveau, ne confondant pas fermeté des convictions et autoritarisme de la décision", ajoute-t-elle. "Je ne me résigne pas à un duel entre la droite et l'extrême droite", conclut-elle, "j'ai la conviction que la victoire est possible".