Marine Le Pen laisse planer le doute sur une candidature à la présidentielle de 2022

Marine Le Pen estime être à la tête d'un "parti bonapartiste".
Marine Le Pen estime être à la tête d'un "parti bonapartiste". © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
"Si vous me demandez si je serai la prochaine candidate, je n'en sais strictement rien ! Je le serai si je suis la mieux placée", estime la présidente du RN dans "Le Point".

Marine Le Pen affirme que le doute la "nourrit" et redit qu'elle ne sait pas si elle sera candidate à la prochaine présidentielle, dans un entretien au Point publié jeudi. "Je m'inquiète beaucoup des gens qui ont des certitudes sur eux-mêmes en toute circonstance. Je sais qu'en disant cela je vais à l'encontre des discours habituels sur ce que doivent être les dirigeants. Est-ce parce que je suis une femme et que je me remets plus facilement en question? Le doute m'enrichit et me nourrit. J'aime ce doute", déclare la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) à l'hebdomadaire.

Marine Le Pen candidate en 2022 si elle est "la mieux placée". A propos de son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2022, l'ancienne finaliste du même scrutin en 2017 affirme n'en savoir "strictement rien". "Si vous me demandez si je serai la prochaine candidate, je n'en sais strictement rien ! J'envisage ça avec beaucoup de sérénité. Je le serai si je suis la mieux placée", dit la députée du Pas-de-Calais.

Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron manque d'implantation locale. Marine Le Pen estime que son ancien adversaire victorieux Emmanuel Macron "va avoir des difficultés" à cause d'un manque d'implantation locale, comme son père Jean-Marie Le Pen qui "pensait que la victoire se ferait par une prise de conscience brutale de l'opinion publique par l'intermédiaire de la mère des batailles qu'est la présidentielle".

"Le plus dur en politique, c'est être et durer". "En réalité, il faut construire de la base, des municipalités, des départements, des régions. Ces échelons représentent des marches pour monter et une multitude de digues qui jouent leur rôle en cas de reflux électoral. Le plus dur en politique, c'est être et durer. Macron a connu le succès, mais il y aura une suite", explique la dirigeante du RN. Pour elle, Emmanuel Macron "est le président des bourgeois". "A droite, il est allé chercher ce qu'on appelle la droite patrimoniale. Celle qui vote en fonction de ses intérêts financiers plutôt qu'en fonction des valeurs auxquelles elle se dit attachée".

RN, un "parti bonapartiste". Quant à son parti, Marine Le Pen considère qu'il est passé à l'âge "adulte" et dans "une période de consolidation", après avoir été "un ado un peu provocateur et insolent", mais qu'il restait "un parti bonapartiste, notamment dans sa relation à une forme d'autorité et son lien avec le peuple".