Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi. 5:03
  • Copié
Laura Laplaud , modifié à
Le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet ont appelé à une "grande marche civique" dimanche face à l'explosion des actes antisémites en France. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, a annoncé y participer.

À l'appel de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher, une "grande marche civique" contre l'antisémitisme aura lieu dimanche à Paris. Un évènement qui doit sonner la mobilisation générale face à la recrudescence des actes antisémites en France mais qui ne cesse de déchaîner les passions en raison de la participation décriée du Rassemblement national et du boycott de La France insoumise.

"C'est un moment important, une bonne initiative"

"Comme beaucoup de mes collègues, j'y serai. C'est un moment important, c'est une bonne initiative [...] nous sommes dans un pays qui connaît depuis quelques semaines une augmentation très forte du nombre d'actes antisémites et c'est important de marquer que l'antisémitisme n'est pas la République", a annoncé Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, invité de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi. 

Plus de 1.000 actes antisémites en France en un mois

1.040 actes antisémites ont été commis en France en un mois depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. "Plus nous serons nombreux [dimanche], mieux ce sera. Ce n'est pas une marche de partis politiques, c'est une marche civique. C'est important que les Français puissent dire l'antisémitisme, ce n'est pas la République. Et quand on s'en prend à un Français parce qu'il est juif, on s'en prend à la République", a-t-il poursuivi. 

Deux anciens présidents de la République, François Hollande et Nicolas Sarkozy seront dans les rangs du cortège dimanche. Qu'en est-il d'Emmanuel Macron ? Au micro de Romain Desarbres, Olivier Dussopt laisse planer le doute sur la participation ou non du chef de l'État à la marche. "Il s'est exprimé de manière systématique contre l'antisémitisme, il n'a pas commenté cette marche qui est prise à l'initiative du président du Sénat et de la présidente de l'Assemblée [...] il est extrêmement mobilisé pour que les Français qui sont à Gaza puissent être évacués et pour que nos otages puissent être repérés et libérés, il est mobilisé sur les initiatives de paix", a-t-il commenté.

"Je ne manifesterai pas bras dessus, bras dessous avec le Front national"

Les socialistes, communistes et écologistes ont aussi annoncé leur participation à la marche, mais sans se mêler à l'extrême droite. "Je considère que le Rassemblement national reste un parti d'extrême droite. Je ne manifesterai pas bras dessus, bras dessous avec le Front national. Cette manifestation de dimanche est une initiative civique et je crois que la présidente de l'Assemblée et le président du Sénat veilleront à ce qu'il n'y ait pas de récupération", a-t-il conclu.