Affaire Penelope Fillon : "Il faut des explications claires et rapides"

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A trois jours du second tour de la primaire PS, l’ancien Premier ministre, outsider, était l'invité de la Matinale d'Europe 1.

C’est la toute dernière ligne droite pour Manuel Valls. Au lendemain du débat télévisé, viril mais correct, qui l’a opposé à l’autre finaliste de la primaire de la gauche, le favori Benoît Hamon, l’ancien Premier ministre n’a que peu d’occasion de renverser la tendance.

Il était jeudi matin l’invité d’Europe 1 pour tenter de convaincre que c’est lui qui peut le mieux représenter le Parti socialiste et ses alliés lors de la présidentielle du printemps prochain. Il doit donc mettre en avant son expérience et souligner que son projet, contrairement à celui de son adversaire, est le plus réaliste. 

>>> Retrouvez les temps forts de l’interview de Manuel Valls :

8h29. "Trump nous pose un vrai sujet stratégique". "Nous n’aurons pas d’autres choix que de travailler avec les Américains qui sont un grand peuple. Mais un président américain qui met en cause l’Union européenne, qui souhaite son éclatement, nous pose un vrai sujet stratégique", prévient Manuel Valls. "C’est pour cela qu’il faut un président de la République qui sache où il va, fort."

"Il faut ne jamais être naïf. Se protéger, et l’Union européenne doit être plus forte sur ce plan-là, mais attention aux lendemains qui déchantent", poursuit l'ancien Premier ministre. "Dans un monde ouvert, demain, l’économie peut connaître de nouvelles crises. Nous avons besoin de régulation, de stabilité. Attention, à ce qui est en train de se passer, parce que les choses de demain peuvent être très difficiles." 

8h27. "La polémique profite au populisme". Manuel Valls regrette que la polémique du Penelopegate profite d'abord au FN. "Il s’agit de deniers publics, il est normal qu’il y ait une exigence e la part des Français. Beaucoup a été fait d’ailleurs pendant le quinquennat. Les Français demandent beaucoup de transparence. Le paradoxe, c’est que ce climat délétère bénéficie au Front national, qui est poursuivie sur bien des sujets par la justice", rappelle-t-il. "Elle profite bien sûr à la démagogie, au populisme, elle fait du mal à la politique. C’est pour cela qu’il faut y répondre avec la plus grande fermeté et la plus grande transparence." 

8h25. Sur Pénélope Fillon : "je demande la plus grande clarté". Manuel Valls n'en rajoute pas, mais il est ferme quand est évoqué l'affaire Pénélope Fillon, du nom de l'épouse du candidat de la droite qui a longtemps été embauché comme assistante parlementaire, alors que la réalité de son travail n'est pas avérée. "C’est à la justice de se prononcer. Dans la situation que nous connaissons depuis des années, cette béance qui existent entre les Français et les hommes politiques, tout nuit à la vie politique. Il faut des explications particulièrement claires et rapides sur ce sujet. Nous demandons, je demande, qu’il y ait la plus grande clarté sur les faits révélés par le Canard enchaîné"; lâche l'ex-Premier ministre. 


Penelope Gate : "C’est à la justice de se...par Europe1fr

8h23. "Il faut aller plus loin que le quinquennat Hollande".  Même si son nom n'a jamais été prononcé jeudi soir, Manuel Valls ne renie rien de son travail avec François Hollande. "J’assume avec fierté ce qui a été engagé. Personne ne peut mettre en doute ce que nous avons ensemble accompli avec François Hollande, contre le terrorisme, mais aussi pour le redressement du pays. Il n’y a aucun problème", assure-t-il. "Dans bien des domaines, il faudra de la continuité, mais il faudra aussi aller plus loin. Parce que le monde de 2017, la société française, ont profondément changé." 


Valls pourrait-il soutenir Benoît Hamon ? "On n...par Europe1fr

8h21. "Une forme d'abdication" et "de nouveaux impôts". Manuel Valls n'en démord pas : le programme de Benoît Hamon est irréalisable, car trop cher, en particulier le fameux revenu universel. "Quand on défend l’idée que le travail c’est fini, j’oppose au contraire que nous avons besoin d’une société du travail. Il faut accompagner la révolution numérique. Je me bats pour la société du travail. Les propositions de Benoît Hamon correspondent à une forme d’abdication par rapport au chômage, et il le financera par de nouveaux impôts ou par la fin de ce qu’on avait engagé sur les entreprises", lance l'ancien Premier ministre. "On ne peut pas aller devant les Français avec l’idée de nouvelles dépenses qui représenteraient 500 milliards. Je suis le candidat de la feuille de paye, il est le candidat de la feuille d’impôt", affirme-t-il, reprenant sa "punchline" de la veille, lors du débat.