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Alexis Delafontaine
Alors que le député LFI Adrien Quatennens comparaît ce mardi devant le tribunal de Lille, son camarade Manuel Bompard a pris la tête du parti, sans consultation ni vote. Mais certains cadres et militants insoumis dénoncent un "verrouillage brutal".

Après l'affaire Quatennens, la France insoumise tourne la page, mais trop brutalement selon certains. Manuel Bompard, plus fidèle camarade de Jean-Luc Mélenchon, a pris ce lundi la place de l'ancien candidat à la présidentielle à la tête du parti. Mais contrairement aux Républicains ou à Europe Écologie-Les Verts ce week-end, il n'y a eu chez les insoumis ni vote ni consultation des militants et des cadres. De quoi semer la zizanie en interne.

Une mise à l'écart des autres têtes d'affiche ?

"C'est presque une purge", cingle la députée européenne Leïla Chaibi devant la mise à l'écart des ténors du mouvement comme Clémentine Autain, Éric Coquerel, François Ruffin ou Alexis Corbière. Très amère, Clémentine Autain dénonce elle un repli et un verrouillage de façon brutale. Mais Jean-Luc Mélenchon n'a pas supporté la critique et accuse la députée de Seine-Saint-Denis de le salir.

L'ambiance est totalement inédite au sein de la France insoumise, pourtant réputée pour sa discipline interne. Alors les nouveaux dirigeants se justifient. "Nous ne sommes pas moins démocratiques qu'ailleurs", répond Manuel Bompard. Mais la réalité est simple : les élus écartés de la direction, avaient déjà commencé à se positionner pour 2027. Alors, avec ses fidèles à la tête du mouvement, Jean-Luc Mélenchon est certain de pouvoir revenir à n'importe quel moment.