Macron propose "un programme européen" pour financer les collectivités accueillant des réfugiés

Emmanuel Macron à Strasbourg en avril 2018 (1280x640) Frederick FLORIN / AFP
Pour le chef d'État français, il s'agit d'un des dossiers sur lesquels il faut "obtenir des résultats tangibles". © Frederick FLORIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Afin de dépasser "le débat empoisonné" sur les quotas de répartition au sein de l'UE, Emmanuel Macron a proposé mardi de "créer un programme européen" pour financer les collectivités locales accueillant des réfugiés.

Emmanuel Macron a proposé mardi de "créer un programme européen" pour financer les collectivités locales accueillant des réfugiés, afin de dépasser "le débat empoisonné" sur les quotas de répartition au sein de l'UE. "Je propose de créer un programme européen qui soutienne directement financièrement les collectivités locales qui accueillent et intègrent les réfugiés", a annoncé le chef de l'État dans un discours prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg.

"Débloquer le débat" sur le règlement de Dublin. Pour le président français, il s'agit d'un des dossiers sur lesquels "nous devons obtenir des résultats tangibles". Pour cela, il faut "débloquer le débat empoisonné sur le 'règlement de Dublin' et les relocalisations, mais aussi dépasser ce débat, en construisant la solidarité interne et externe dont l'Europe a besoin." Les États membres de l'UE se sont donné jusqu'en juin pour s'accorder sur une réforme du "règlement Dublin", qui désigne quel pays a la responsabilité de traiter une demande d'asile faite en Europe. Ce dispositif décrié la confie presque toujours à ceux de première entrée dans l'UE, faisant peser une charge démesurée sur des pays comme la Grèce et l'Italie, mais sa réforme est enlisée depuis près de deux ans.

"Une souveraineté réinventée". Emmanuel Macron a par ailleurs appelé à "défendre fermement" une "souveraineté européenne réinventée" face à la tentation "autoritaire" dans certains pays de l'Union européenne. "Je veux appartenir à une génération qui aura décidé de défendre fermement sa démocratie (…) Je ne céderai à aucune fascination pour les régimes autoritaires", a déclaré le président de la République dans son discours. "Je ne veux pas faire partie d'une génération de somnambules", a-t-il ajouté.

>> Isabelle Ory, correspondante d'Europe 1 à Bruxelles, a analysé le discours du chef de l'Etat français :