Macron n'est pas dans une "fidélité vassalique" envers François Hollande

Emmanuel Macron a quitté Bercy cet été pour se consacrer à son mouvement "En Marche" qui compte, a-t-il dit mercredi, 84.000 adhérents.
Emmanuel Macron a quitté Bercy cet été pour se consacrer à son mouvement "En Marche" qui compte, a-t-il dit mercredi, 84.000 adhérents. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
Emmanuel Macron a souligné qu'il n'avait pas "construit une carrière dans le sillage" de François Hollande.

Emmanuel Macron, qui a dévoilé ses premières propositions mardi à Strasbourg, s'est défendu mercredi des accusations de déloyauté envers François Hollande, expliquant ne pas être dans une "fidélité vassalique" vis-à-vis du chef de l'Etat.

Un "self-made-man". "Qu'est-ce que la loyauté ? c'est une fidélité à ses valeurs, à son pays, à ses proches, à celles et ceux à qui on tient", a déclaré Emmanuel Macron sur RTL. "Est-ce que je suis un politique qui a construit une carrière dans le sillage de quelqu'un ? Non. J'ai accompagné en 2011 François Hollande et j'en suis fier. Il m'a confié des responsabilités qui m'ont conduit à faire des choix professionnels et personnels pour le suivre, puis à quitter l'Elysée. Lorsque j'ai été appelé ministre, avec beaucoup d'honneur j'ai servi, en étant très clair sur mes idées, mes objectifs et ma volonté de réformer", a poursuivi l'ancien ministre de l'Économie (2014-2016).

"Le reproche d'un système". "On ne peut pas prétendre être loyal en considérant appartenir à un clan, qu'on est dans une fidélité vassalique. On est loyal quand on est conforme à ses engagements, idées, à ce qu'on croit bon pour le pays", a insisté Emmanuel Macron. Ce reproche de déloyauté, formulé à gauche mais aussi par Alain Juppé, "ça me met en colère, c'est le reproche d'un système qui s'organise lui-même, déploie ses propres anticorps et considère que les nouveaux entrants n'ont pas de place, qu'il ne faut pas les déranger", a-t-il accusé.