Emmanuel Macron est revenu sur les "progrès collectifs" dans la lutte contre les violences faites aux femmes. 1:18
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Arthur de Laborde, avec AFP
En déplacement en Côte-d'Or, le président Emmanuel Macron a appelé vendredi à ne "pas relâcher l'effort" dans la lutte contre les violences faites aux femmes. "Il y a quand même eu des progrès collectifs", avec "un immense travail de formation de nos forces de sécurité intérieure", s'est-il félicité.

Emmanuel Macron a appelé vendredi en Côte-d'Or à ne "pas relâcher l'effort" dans la lutte contre les violences faites aux femmes, estimant qu'il fallait améliorer formation et prévention malgré d'importants "progrès collectifs". Le chef de l'Etat a assisté à l'Ecole de gendarmerie de Dijon à un exercice de simulation d'une intervention des forces de l'ordre auprès d'une femme ayant appelé les secours en raison d'un mari violent. Les gendarmes ont mis en scène l'interpellation de l'homme et, surtout, la prise en charge de la femme et sa sécurisation, avec ses enfants.

Plus de 90% des mesures décidées en 2019 mises en œuvre

"Il y a quand même eu des progrès collectifs", avec "un immense travail de formation de nos forces de sécurité intérieure", s'est félicité Emmanuel Macron lors d'une table ronde avec tous les intervenants du secteur, à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Ce thème, et plus largement l'égalité hommes-femmes, a été décrété "grande cause" de ses deux quinquennats. "Il ne faut pas relâcher l'effort", a toutefois insisté le président.

Plus de 90% des mesures décidées à l'issue du Grenelle contre les violences conjugales, fin 2019, sont "complètement mises en œuvre", se félicite-t-on à l'Élysée. Emmanuel Macron a rappelé la possibilité de recueillir les plaintes à l'hôpital ou dans un "tiers lieu" et la multiplication des dispositifs de prévention comme les "bracelets anti-rapprochement".

Des travaux parlementaires en cours pour des juridictions spécialisées

Interrogé par la presse sur la mise en place de juridictions spécialisées, il a rappelé que des travaux parlementaires étaient en cours en ce sens. "Je n'abandonne pas du tout l'idée, on en a besoin, il faut être très ambitieux et mettre le maximum de moyens", a-t-il dit. "Mais il faut se garder d'avoir une ou deux personnes qui, dans un département, ne s'occuperaient que de ce sujet", "il faut que tout le monde monte en compétences, il faut absolument que tout le monde soit mieux formé sur le sujet des violences qui sont faites aux femmes", a-t-il ajouté.

La Fédération nationale Solidarité femmes (FNSF), qui gère le numéro d'appel 3919, a fait état cette semaine d'une hausse de 14% des appels en 2021, par rapport à 2019. Cette ligne, ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis la mi-2021, reçoit entre 10.000 et 12.000 appels mensuels. Près d'une appelante sur cinq indique avoir été menacée de mort, un taux qui a doublé depuis 2019, selon la FNSF.