Eric Woerth 2:08
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Ophélie Artaud , modifié à
Lundi, la commission mixte paritaire se réunira pour tenter de trouver une issue sur le texte du projet de loi immigration. Pour l'instant, rien n'est encore gagné pour la majorité, qui tente de trouver du soutien du côté des Républicains. Invité du Grand Rendez-vous, le député Renaissance de l'Oise et questeur à l'Assemblée nationale, Éric Woerth, considère que si un accord n'est pas trouvé, "ce sera une défaite pour la France et les Français".

À la veille de la commission mixte paritaire sur le projet de loi immigration, la majorité va-t-elle parvenir à trouver un compromis avec les oppositions, notamment Les Républicains ? Invité du Grand Rendez-vous d'Europe1/ CNews/ Les Echos, Éric Woerth, député Renaissance de l'Oise et questeur à l'Assemblée nationale, est revenu sur la possibilité que les députés ne parviennent pas à trouver un accord, et que le texte n'arrive jamais à l'Assemblée nationale. Selon lui, s'il n'y a pas de texte, "ce sera une défaite politique pour la France et les Français".

Pour Éric Woerth, ce texte "nécessite de la concertation, du compromis, de l'esprit de responsabilité" entre les différentes formations politiques, mais également au sein de la majorité. "Quand je dis que le texte du Sénat me va bien, je comprends qu'il ne va pas pour un certain nombre de mes collègues dans la même majorité, qu'il faut tenter de l'amender tout en respectant l'efficacité de ce texte : une grande fermeté sur la gestion des flux migratoires, sur la gestion des étrangers en France, l'immigration clandestine...", détaille-t-il. Selon lui, tous les membres de la commission mixte paritaire doivent "faire des efforts".

La majorité prête "à faire des concessions"

Depuis plusieurs jours, la tension monte au sein de la macronie. Après la motion de rejet votée lundi dernier par une majorité de députés à l'Assemblée nationale contre le projet de loi immigration, le texte va être réétudié lundi par la commission mixte paritaire (CMP). Si les membres de la CMP parviennent à un accord, le projet de loi retournera à l'Assemblée et pourra être débattu. Dans le cas inverse, le texte sera définitivement abandonné.

Un scénario impensable pour Éric Woerth, qui souligne que "la majorité souhaite un accord" et est prête "à faire des concessions". Il prévient également que "s'il n'y a pas d'accord en CMP, quelqu'un en portera obligatoirement la responsabilité". Selon le député Renaissance, s'il n'y pas de texte, cela signifierait "qu'on a pas réussi à faire un texte de protection des Français contre une immigration mal maîtrisée, on n'a pas réussi à se mettre aux standards de l'Union européenne. [...] Les Français concluront que le pouvoir est peut-être impuissant, et que LR n'est pas un parti de gouvernement."

L'absence de consensus serait une "défaite politique grave", conclut Éric Woerth, qui espère "un texte dans lequel on aura enfin les moyens de mieux lutter contre l'immigration".