Loi de programmation : Olivier Véran accuse les oppositions d'avoir poussé au 49.3

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Olivier Véran accuse les oppositions d'avoir poussé au 49.3 sur un texte de programmation des finances publiques. © XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Six mois après celui sur la réforme des retraites, Élisabeth Borne a dégainé un nouveau 49.3 mercredi, sur un texte de programmation des finances publiques. Selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, les oppositions ont poussé l'exécutif à engager la responsabilité du gouvernement.

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a accusé jeudi matin les oppositions d'avoir poussé l'exécutif à recourir au 49.3 mercredi sur un texte de programmation des finances publiques. "Le 49.3 qui a été déclenché cette nuit, c'est sur un texte qui permet à l'Europe de nous verser plus de 30 milliards d'euros", a expliqué le ministre invité sur France 2.

"Ils voulaient nous pousser à faire un 49.3"

"Pourquoi est-ce-que des oppositions disaient 'on ne peut pas le voter' ? Non pas parce qu'ils ne croient pas au fond du texte, mais parce que, justement, ils voulaient nous pousser à faire un 49.3 pour dire 'regardez, ils sont méchants, ils font un 49.3'", a argué Olivier Véran dénonçant une pure "stratégie politique".

Selon lui, le gouvernement y a répondu "calmement, par des outils constitutionnels". "Ca nous permet de payer nos agriculteurs, d'investir pour les entreprises et justement de créer de la richesse et de l'emploi", a-t-il ajouté.

12e recours au 49.3 pour Élisabeth Borne

Six mois après celui sur la réforme des retraites, Élisabeth Borne a enclenché tard mercredi soir un nouveau 49.3, premier d'une longue liste attendue à l'Assemblée cet automne sur les textes budgétaires. "Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque", a justifié la Première ministre à l'Assemblée peu avant minuit, avant d'engager la responsabilité de son gouvernement.

Il s'agit de son 12e recours à cet outil qui, en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée, lui permet de faire passer un texte sans vote, sauf adoption d'une motion de censure.

En réaction, l'alliance de gauche Nupes a immédiatement annoncé qu'elle en déposait une, dont le succès reste conditionné à un vote des autres groupes d'opposition. Distinct des traditionnels budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale, le texte doit servir de feuille de route pour la trajectoire budgétaire française sur la période 2023-2027.