Pourquoi Alexandre Benalla, ce collaborateur de l'Élysée censé n'avoir assisté aux opérations de maintien de l'ordre le 1er mai qu'en tant qu'observateur, est-il finalement intervenu auprès d'un couple place de la Contrescarpe ? Le principal intéressé l'a expliqué dans Le Monde : il estimait de son devoir de "donner un coup de main". "On ne va pas laisser faire des délinquants", a-t-il souligné, rappelant que jeter des projectiles sur les forces de l'ordre est un délit. Pourtant, vendredi, le commandant divisionnaire à la tête de l'unité de CRS présente le 1er mai au même endroit a estimé que cette intervention était inutile.
"Pas de plus-value". Interrogé par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale pour savoir si les actes d'Alexandre Benalla et de Vincent Crase, autre mis en cause dans l'affaire, avaient été "décisifs", Pierre Leleu a en effet répondu par la négative. "L'unité manœuvrait sans difficulté, le contrôle de zone était maintenu. Cette intervention n'a pas apporté une plus-value significative, n'a même pas apporté de plus-value [du tout] au déroulement de l'opération", a-t-il déclaré. En revanche, il a refusé de se prononcer sur la "légitimité" de l'intervention d'Alexandre Benalla.