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L'idée d'une candidature à la présidentielle fait son chemin chez l'eurodéputé Raphaël Glucksmann

Europe 1 avec AFP . 3 min
© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Des déplacements "là où on ne l'attend pas", un siège parisien : l'eurodéputé Raphaël Glucksmann a longtemps affirmé n'avoir aucune ambition présidentielle, mais après la dissolution de l'Assemblée nationale, l'idée fait plus que jamais son chemin chez celui qui veut combattre l'extrême droite et s'est positionné contre l'insoumis Jean-Luc Mélenchon.

L'eurodéputé Raphaël Glucksmann a longtemps affirmé n'avoir aucune ambition présidentielle, mais après la dissolution de l'Assemblée nationale, l'idée fait plus que jamais son chemin chez celui qui veut combattre l'extrême droite et s'est positionné contre l'insoumis Jean-Luc Mélenchon .

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Depuis sa campagne des européennes, où la liste PS-Place publique qu'il menait est arrivée en tête de la gauche avec près de 14% des voix, l'essayiste de 44 ans, qui s'est construit sur une ligne pro-européenne et anti-LFI, sait qu'il a pris une envergure telle qu'il peut désormais prétendre à des responsabilités nationales.

Une bonne représentation de la gauche selon un sondage

Les sondages le placent toujours en bonne position. Selon le dernier Ifop-Fiducial pour Sud Radio paru lundi, 45% des Français interrogés pensent qu'il "représente bien la gauche" devant le communiste Fabien Roussel (44%) et l'ex-LFI François Ruffin (42%). Et très loin devant Jean-Luc Mélenchon (27%).

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L'eurodéputé laisse planer le doute depuis quelques mois. À La Réole, en Gironde, où son parti a tenu ses premières universités en octobre, il a promis "un grand et beau projet pour la France" d'ici l'été prochain, pour une "aventure politique qui doit nous mener au pouvoir".

Il y a un an, une candidature à la présidentielle "était totalement exclue", relate un de ses proches. Mais avec la dissolution, la création en urgence par les partis de gauche du Nouveau Front populaire finalement arrivé en tête des législatives et la nomination du très droitier Michel Barnier à Matignon, les choses ont changé.

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Perçu comme trop parisien, entend bien "être présent sur le terrain"

"On est très nombreux à lui avoir mis dans la tête : 'Si tu n'y vas pas, Mélenchon sera le candidat qui va s'imposer à gauche, il sera peut-être au second tour s'il joue de nouveau au papy qui a pris son Xanax, mais c'est l'assurance de voir Marine Le Pen gagner. Si tu es cohérent avec toi-même, tu as le devoir d'y aller'", poursuit le même proche.

"A force de le lui répéter, il a fini par l'entendre. C'est une idée qui fait son chemin. On ne peut plus l'exclure", assure-t-il. "Ce n'est pas du tout le moment de parler de 2027", a balayé l'intéressé vendredi matin sur France Inter, sans nier son intérêt pour ce rendez-vous.

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L'eurodéputé, qui continue de défendre l'Ukraine et plaide plus que jamais pour la construction d'une puissance européenne souveraine, donne désormais son avis sur des sujets plus nationaux, comme récemment sur la lutte contre le trafic de drogue, où il a jugé que la chasse aux fumeurs de joints n'était "pas la solution".

Surtout, Raphaël Glucksmann, souvent perçu comme trop parisien, entend bien "être présent sur le terrain". "L'ambition, c'est d'aller là où on ne l'attend pas forcément et où il peut bousculer les choses : dans les usines, les milieux ruraux, les banlieues", précise le même proche.

"On s'autorise à voir grand"

Son parti, Place publique, est aussi en pleine transformation, avec l'afflux d'adhérents, passés depuis les européennes de 1.500 à près de 11.000. Le mouvement, qui n'avait jusqu'à présent aucun QG, va prochainement disposer d'un siège parisien, rue Saint-Maur, dans le 10e arrondissement, "qui va nous servir de siège national", explique Saïd Benmouffok, responsable de Place publique Paris. "On s'autorise à voir grand", explique-t-il.

De quoi aussi inciter des élus à tenter l'aventure. "Pour les municipales, beaucoup de maires nous sollicitent, des maires sans étiquette, écologistes ou socialistes", assure l'entourage de Raphaël Glucksmann.

Mais l'objectif est aussi de "faire monter une nouvelle génération", et d'élargir à toutes les classes sociales, pour un parti jugé parfois trop urbain et élitiste. Sans s'être déclaré, le leader de Place Publique semble déjà être le champion de certains élus, et pas seulement à gauche.

"Je suis certain que François Bayrou préférera soutenir Glucksmann qu'Edouard Philippe" en 2027, confie ainsi un député Horizons. Et chez les socialistes, où plusieurs personnalités, de la présidente d'Occitanie Carole Delga au maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, en passant par l'ex-président François Hollande , nourrissent des ambitions présidentielles, certains ont déjà fait leur choix.

"Le seul qui crève le plafond à gauche c'est Raphaël", assure un maire socialiste. "Mais les trains ne vont pas passer trois fois, il ne pourra pas rester dans l'ambiguïté indéfiniment, il faut que ça soit régler d'ici 2025".

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