Les Républicains veulent rétablir les contrôles à la frontière franco-italienne

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Guillaume Larrivé, député Les Républicains en charge de l'immigration pour le parti. © THOMAS SAMSON / AFP
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B.W. , modifié à
PLUS DE FERMETÉ - Le parti Les Républicains a demandé le rétablissement "provisoire" des frontières entre la France et l'Italie, a expliqué lundi le député Guillaume Larrivé.

C'est un des sujets de discorde au sein des Républicains. L'immigration, et l’attitude à adopter face à l'arrivée de migrants en France, fait débat au sein du parti dirigé par Nicolas Sarkozy. Lundi, le responsable des questions d'immigration du parti, le député Guillaume Larrivé, a expliqué que les Républicains avaient demandé le rétablissement "provisoire" des frontières entre la France et l'Italie.    

La France empêche déjà de facto la libre-circulation. "La France doit prendre l'initiative de rétablir provisoirement à la frontière franco-italienne des contrôles compte tenu de l'afflux en provenance du Sud", a-t-il dit, "sous la forme de patrouilles mobiles de la police aux frontières". Un peu plus tôt sur Sud Radio, l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait pourtant admis que "le gouvernement français a déjà suspendu Schengen à la frontière italienne depuis des mois". Les forces de l'ordre françaises ont en effet empêché de facto avant l'été les migrants de franchir la frontière franco-italienne, après l'afflux important de personnes à Vintimille, côté italien, pour passer en France. Mais le gouvernement se défend d'enfreindre ainsi les accords de Schengen.

Le changement de politique allemand arrive à temps pour la droite française. Saisi par des associations qui dénonçaient le blocage des migrants, le Conseil d'Etat a validé fin juin les mesures gouvernementales. "La suppression du contrôle systématique aux frontières intérieures de l'espace Schengen n'empêche pas les autorités françaises d'effectuer des contrôles d'identité ou de titres", a estimé le juge des référés de la plus haute juridiction administrative française. Commentant la volte-face de la chancelière Angela Merkel, Guillaume Larrivé a estimé que cette "décision valide très exactement l'analyse qui est celle du président Sarkozy". "La décision de Mme Merkel est un tournant", a-t-il insisté. "Cette décision est bien la validation de la nécessité de tout refonder", a-t-il ajouté.