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Alexandre Chauveau / Crédits photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
L'Insee devrait dévoiler mardi prochain un déficit public supérieur à 5% du PIB pour l'année 2023, un chiffre confirmé par Thomas Cazenave, ministre des Comptes publics. L'opposition de droite n'a pas manqué cette occasion pour dénoncer la gestion incompétente des finances publiques par la macronie.

L'Insee devrait dévoiler mardi prochain le niveau du déficit public de la France en 2023. Selon Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics, celui-ci devrait être supérieur à 5% du PIB, soit plus que l'objectif de 4,9% fixé par le gouvernement. La France pourrait ainsi voir sa note dégradée prochainement par les agences de notation financière. À droite, les oppositions y voient la démonstration de l'incompétence de la macronie en matière de gestion des finances publiques.

"Nous empruntons le même chemin que la Grèce"

Marine Le Pen dénonce un bilan économique "épouvantable". "Nous empruntons le même chemin que la Grèce", avertit de son côté Éric Ciotti. Face aux mauvais chiffres du déficit public attendus mardi, la droite sonne l’alerte et réclame des comptes au gouvernement, accusé d’avoir voté un budget insincère en novembre dernier.

Chez Les Républicains, la menace d’une motion de censure apparaît de plus en plus plausible en cas de projet de loi de finances rectificative. "Si le gouvernement essaye de nouveau d’utiliser la méthode Coué, ça ira mieux demain, on met la poussière sous le tapis, alors oui le risque de la motion de censure est très proche, parce qu’on ne peut pas laisser ce gouvernement nous emmener encore sur la pente du déclin, encore davantage dans le cercle vicieux de la dette qui va paupériser tout le pays", explique Fabien Di Filippo, député LR de la Moselle.

La droite se défend de toute instrumentalisation

La droite se défend de toute instrumentalisation politicienne mais revendique d’avoir alerté depuis plusieurs années sur la gravité de la situation financière du pays. Au Rassemblement national comme chez Les Républicains, beaucoup ironisent désormais avec amertume sur le "Mozart de la finance", surnom donné à Emmanuel Maron après son passage chez Rotschild.