Législatives : pas de débat pour les candidats REM, Le Pen reconnaît un résultat "extrêmement décevant"

Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen. © Montage AFP
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Les candidats macronistes sont soupçonnés d'éviter tout débat avec leurs concurrents. De son côté, Marine Le Pen attend la fin de la campagne pour régler les problèmes de son parti.

Duels attendus, histoires décalées, déclarations fracassantes… Avec "L'œil des législatives", suivez chaque jour sur Europe1.fr le meilleur de la campagne.

#La question du jour : les candidats REM sont-ils incités à ne pas débattre ?

Pour l'instant, c'est silence radio. La plupart des candidats de La République en marche! qualifiés pour le second tour font campagne sur le terrain. Mais personne ne les voit sur les plateaux de télévision, face à leurs adversaires. Et pour cause : ils refuseraient de débattre avec leurs concurrents, pestent ces derniers. Marine Le Pen (FN), Danielle Simonnet, Sarah Legrain (LFI) ou encore Sergio Coronado (EELV) se plaignent du fait que les candidats REM avancent les contraintes d'agenda, la primauté du terrain et l'agressivité de leurs concurrents pour ne pas débattre.

#La mise au point du jour : Le Pen attend la fin de la campagne pour régler les problèmes du FN

Le Front national va-t-il avoir au moins 15 députés au soir du second tour, dimanche ? Une poignée ? Aucun ? Sur Europe 1, Marine Le Pen se refuse à afficher un objectif. La présidente du FN refuse d'attribuer la contre-performance de son parti aux tensions qui animent ses cadres, Nicolas Bay et Florian Philippot en premier lieu. Le premier a reproché au second d'avoir une voix discordante en pleine campagne. Pour Marine Le Pen, "le propos de Nicolas Bay, que je partage, consiste à dire : 'il y a un temps pour tout'. Il y aura un temps après l’élection pour ouvrir le chantier des discussions, des analyses, de la refondation. Ce temps-là n'est pas arrivé, il faut être patient." Toujours sur Europe 1, mercredi, elle a reconnu que le score du FN au premier tour avait été "extrêmement décevant".

#Le revirement du jour : quand Macron dénonçait une majorité avec un seul parti

Déterrée par franceinfo et repérée par Le Lab, l'archive est pour le moins cocasse pour Emmanuel Macron. Le 28 février, à Angers, le candidat alors en campagne présidentielle disait ceci : "Est-ce que quelqu'un peut penser raisonnablement que, élu Président, il aura une majorité présidentielle uniquement avec son parti ? Moi je n'y crois pas. Mais non seulement ça n'est pas possible, mais ça n'est pas souhaitable. Parce que ça serait un hold-up." Moins de quatre mois plus tard, le chef de l'État est bien parti pour disposer de plus de 400 députés au terme des législatives, et ne s'en plaint pas.

#L'affaire du jour : le suppléant d'une candidate REM mis en examen dans les Hauts-de-Seine

Alain Brevet a été exclu mercredi de la campagne de celle dont il est le suppléant dans la 1ère circonscription des Hauts-de-Seine, Isia Khalfi (REM). Il est poursuivi pour agressions sexuelles par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction. Selon l'accusation, les faits se sont déroulés entre 2010 et 2012, à Gennevilliers et Bois-Colombes, lorsqu'il était directeur d'un Comité d'aide aux réfugiés. L'homme devait comparaître lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Son procès a finalement été renvoyé à 2018, a indiqué une source à l'AFP. "Alain Brevet n'avait fait part de sa mise en examen et de sa convocation judiciaire ni à (elle) ni au mouvement", a affirmé la candidate, une jeune avocate de 29 ans, qui s'est dite "choquée et consternée de cette situation".

#Le soutien du jour : Laurent (PCF) choisit NVB à Lyon

Il appelle à s'opposer au candidat de la finance, à savoir le candidat macroniste Bruno Bonnell, dans la 6ème circonscription du Rhône. Et le patron des communistes Pierre Laurent choisit donc Najat Vallaud-Belkacem (PS), en grande difficulté en vue du second tour : l'entrepreneur de La République en marche! a récolté 36,39% des suffrages contre 16,54% pour l'ex-ministre de l'Education du quinquennat Hollande. "A quoi servirait-il d'élire dans votre circonscription un député d'En Marche de plus ? A vous, rien. Au monde patronal et de la finance, beaucoup", poursuit Pierre Laurent, dont le choix a été réprouvé sur Twitter par la responsable du secteur école du PCF, Marine Roussillon.