L'abstention promet d'être à nouveau très élevée ce dimanche pour le second tour des législatives. 1:14
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Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard , modifié à
Déjà historiquement élevé dimanche dernier lors du premier tour des législatives (52,5%), le taux d'abstention pourrait bien gonfler encore un peu plus ce dimanche à l'occasion du second tour. De quoi traduire le désintérêt majeur des Français pour ce scrutin. Toutefois, le record de 2017 ne devrait pas être battu.

Nouveau week-end électoral en France. Ce dimanche, aura lieu le second tour des élections législatives. Avec à nouveau beaucoup de questions autour de l'abstention, historiquement élevée dimanche dernier pour un premier tour. Cette fois-ci, elle devrait être à nouveau le premier parti de France.

Toutefois, le record de 2017, où 57% des électeurs avaient boudé les urnes, ne devrait pas être battu. Mais cette abstention reste un fait majeur de cette élection et illustre le désintérêt d'une grande partie des électeurs pour ce scrutin. Dans les faits, la non-participation s'avère plus élevée chez les femmes que chez les hommes et touche également beaucoup les jeunes. 73% n'ont pas voté la semaine dernière et ils devraient être autant ce dimanche.

Les territoires inégaux devant la participation

Une autre caractéristique concerne le niveau de revenu des abstentionnistes. 46% des électeurs les plus aisés ont ainsi prévu de s'abstenir, contre 62% pour les plus modestes. Enfin, l'abstention varie en fonction des territoires. Elle est ainsi particulièrement élevée en Seine-Saint-Denis où 62% des électeurs ne se sont pas déplacés la semaine dernière, mais aussi dans le Val d'Oise et en Moselle.

A l'inverse, la mobilisation est nettement plus forte dans les Pyrénées-Atlantiques, en Haute-Vienne et dans le Lot, département qui a le plus voté au premier tour avec 60% de participation.