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Alexis Delafontaine, édité par Gauthier Delomez
Les débats et discussions autour de l’union de la gauche se poursuivent. Après l'accord annoncé vendredi matin entre le Parti socialiste et La France insoumise, les négociations avec les Verts et les communistes sont toujours d'actualité, mais de nombreux désaccords existent, notamment sur une possible union derrière Jean-Luc Mélenchon.
DÉCRYPTAGE

C'est une première éclaircie dans la possible union de la gauche : la direction du Parti socialiste a annoncé vendredi matin qu'elle souscrivait aux propositions de La France insoumise pour une union avant les élections législatives. Mais d'autres discussions en cours sont au point mort, notamment avec Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste. Le climax de cette rupture est arrivé ces derniers jours, quand les Verts et les communistes ont successivement tenu une conférence de presse.

Les deux partis ont rendu public l’état de leurs négociations avec La France insoumise. Leur objectif était de mettre la pression sur Jean-Luc Mélenchon et enfin, obtenir un accord satisfaisant.

Des désaccords nombreux sur l'Europe et les retraites

Que ce soit vis-à-vis du programme commun ou de la répartition des sièges, les discussions s’enlisent entre EELV, le PCF et LFI. Les Verts et les communistes sont obligés de faire pression sur les Insoumis, comme Fabien Roussel qui s’impatiente. "Nous avons toujours cette ambition de faire gagner au moins 289 députés de gauches et nous disons qu’il faudrait que ça accélère un peu plus", avance l'ancien candidat communiste à la présidentielle.

Le nœud du problème, "c’est la radicalité de La France insoumise sur le programme", tacle un écolo. En effet, les désaccords sont nombreux, comme sur l’Union européenne ou les retraites. Cependant, sur plusieurs sujets, un compromis a été trouvé, le nucléaire et le blocage temporaire des prix notamment, mais encore trop insuffisant.

Des Insoumis "trop gourmands" en nombre de circonscriptions ?

Le véritable blocage concerne évidemment les circonscriptions. "Les Insoumis sont trop gourmands", assène un des négociateurs. Concrètement, sur les 160 territoires gagnables, les Verts en demandent 32, les communistes une vingtaine et les socialistes une trentaine, 80 au total donc. Mais pour l’instant, "les Insoumis n’en lâchent que 50", selon ce même négociateur. Le Parti communiste demande notamment de répartir directement les 289 circonscriptions, pour obtenir la majorité et non sur 160 uniquement.

Enfin, bien que l’idée d’une réunion multilatérale entre les quatre formations soit proposée par l'écolo Julien Bayou et Fabien Roussel, la demande reste sans réponse du côté des Insoumis et des socialistes.