Législatives : les responsables LR veulent "faire bloc" jusqu'au second tour

Les responsables LR paraissent divisés sur l'attitude à adopter face au nouveau pouvoir en place.
Les responsables LR paraissent divisés sur l'attitude à adopter face au nouveau pouvoir en place. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Une cinquantaine de membres LR se sont réunis en bureau politique, lundi. Ensemble, ils ont tablé sur un maximum de 110 députés à l'issue des législatives.

Les responsables LR, réunis en bureau politique lundi, veulent "faire bloc" jusqu'à dimanche pour sauver le plus de sièges possibles à l'Assemblée, tablant sur un maximum de 110 députés et renvoyant à "après les législatives" leur débat sur la ligne à tenir face au nouveau pouvoir.

"Un chemin de crête avec deux versants nord". "Il faut éviter d'avoir une Assemblée monolithique", "nous sommes sur un chemin de crête avec deux versants nord", a affirmé François Baroin, chef de file LR pour les législatives, au cours de ce BP qui a rassemblé au plus une cinquantaine de participants, ont rapporté plusieurs d'entre eux à l'AFP. François Baroin devait aller lundi après-midi soutenir Constance Le Grip, en ballottage défavorable dans les Hauts-de-Seine.

Wauquiez, Solère et NKM absents. Parmi les présents figuraient, outre François Baroin, Bernard Accoyer, secrétaire général du parti, Christian Jacob, Bruno Retailleau, Xavier Bertrand, Jean-François Copé, Luc Chatel, Renaud Muselier, Jean-Pierre Raffarin, Jean Leonetti, Florence Portelli, Nadine Morano ou Rachida Dati. Parmi les absents figuraient notamment le vice-président de LR Laurent Wauquiez, qui a déjà dit qu'il ne s'exprimerait qu'après les législatives, Thierry Solère, en ballottage favorable dans les Hauts-de-Seine ou Nathalie Kosciusko-Morizet, en ballottage défavorable à Paris.

La ligne à adopter face au pouvoir décidée après l'élection. Le BP estime que le nombre de députés de droite sera compris dans une fourchette de "70 à 110 députés" (y compris les UDI). "C'est un séisme politique, une situation inédite sous la Ve République", a affirmé Bernard Accoyer. "La seule priorité jusqu'à dimanche est de soutenir nos candidats", a-t-il ajouté. Selon lui, "la question fondamentale sur l’attitude à adopter vis-à-vis d'Emmanuel Macron et de la confiance à accorder ou non au Premier ministre sera tranchée après les législatives".

Raffarin "prêt à avoir ce clash". Mais Jean-Pierre Raffarin, qui se range parmi "les constructifs" prêts à travailler avec le président Macron et a décidé de voter la confiance à Edouard Philippe, a tenté de soulever cette question. Une discussion animée s'en est suivie, avec une majorité de participants hostiles au vote de confiance. "On n'est pas dans la séquence d'après", a fait remarquer Jean Leonetti. "Je suis prêt à avoir ce clash maintenant", a dit Jean-Pierre Raffarin, en se levant mais sans quitter la salle, les participants s'étant mis d'accord pour "tout faire pour obtenir le deuxième groupe à l'Assemblée nationale".