Législative à Mayotte : pas d'incident majeur malgré les menaces de blocage

la situation reste tendue sur place (image d'illustration).
la situation reste tendue sur place (image d'illustration). © Ornella LAMBERTI / AFP
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avec AFP
Certains bureaux ont toutefois ouvert avec un retard de parfois plus d'une heure, en raison de dégradations sur les entrées des bureaux de vote.

La situation reste tendue sur place. Les 73 bureaux de vote de Mayotte ont ouvert dimanche matin pour le second tour de l'élection législative, malgré les menaces de blocage et le mouvement de contestation qui paralyse l'île depuis 5 semaines, a indiqué la préfecture. Certains bureaux ont toutefois ouvert avec un retard de parfois plus d'une heure, en raison de dégradations sur les entrées des bureaux de vote.

"Serrures endommagées". A Acoua (nord de l'île), "des portes condamnées ou des serrures endommagées" ont nécessité l'intervention de la gendarmerie, a indiqué la commune. A Koungou (nord), trois bureaux de vote ont été bloqués par "de la glu" et "de la ferraille soudée", a constaté la commune, qui a demandé le concours de la gendarmerie pour encadrer le déblocage des bureaux par les services municipaux, "des échanges assez vigoureux" s'étant tenus entre manifestants et équipe municipale dimanche matin. Ce second tour de la législative partielle de la première circonscription oppose les mêmes candidats qu'en juin 2017, l'ex-députée Ramlati Ali, sans étiquette et soutenue par La République en Marche, et Elad Chakrina (LR), qui a obtenu le soutien du Front national, soutien inédit dont Les Républicains se sont désolidarisés. Au premier tour dimanche dernier, Ramlati Ali était arrivée en tête avec 36,15% des voix, devant Elad Chakrina, qui a obtenu 32,59% des suffrages.

Complicité de fraude électorale. L'élection de Ramlati Ali, première femme mahoraise députée, avait été annulée le 19 janvier après un recours d'Elad Chakrina, le Conseil constitutionnel ayant considéré que, eu égard au "faible écart de voix" entre eux, "la sincérité du scrutin (avait) été altérée". Ramlati Ali a été mise en examen le 14 février pour complicité de fraude électorale dans une affaire de procurations litigieuses lors du précédent scrutin. Ayant fait appel de cette décision, elle se représente sans étiquette.