Le porte-parole du PS accuse Emmanuel Macron de vouloir «enjamber» les législatives

Pierre Jouvet, porte-parole du PS, accuse Emmanuel Macron de vouloir "enjamber" les élections législatives. (Ilustration)
Pierre Jouvet, porte-parole du PS, accuse Emmanuel Macron de vouloir "enjamber" les élections législatives. (Ilustration) © Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Pierre Jouvet, porte-parole du PS, estime qu'Emmanuel Macron souhaite "enjamber" les élections législatives après avoir "enjamber" l'élection présidentielle. Cette déclaration fait suite aux propos du Président qui a affirmé, selon des participants à une réunion, "qu'il n'y a pas de troisième tour de l'élection présidentielle".

Le porte-parole du PS Pierre Jouvet a accusé mercredi Emmanuel Macron de vouloir "enjamber" désormais les élections législatives, et la majorité présidentielle de tenter de faire de l'alliance Nupes des gauches "un épouvantail".

Devant les candidats de la maison commune Ensemble! mardi soir, le chef de l'État a affirmé, selon des participants, qu'"il n'y a pas de troisième tour de l'élection présidentielle", référence à l'idée entretenue par le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, cheville ouvrière de l'alliance des gauches.

 

Une déclaration rejetée mercredi sur Radio J par Pierre Jouvet. "Emmanuel Macron reste sur sa voie: il a voulu enjamber l'élection présidentielle et maintenant il voudrait enjamber les élections législatives. Il a un souci majeur, c'est qu'il ne veut pas qu'on parle de politique, car il ne veut pas être mis ni face à son bilan ni face à ses contradictions, et surtout il ne veut pas qu'on pointe ce qu'il veut faire", en particulier "la retraite à 65 ans", a accusé Pierre Jouvet.

"Où est la social démocratie chez Emmanuel Macron" 

"Quand je l'entends dire qu'il est social démocrate, je me pince, parce que j'aimerais savoir où est la social démocratie chez Emmanuel Macron", a-t-il ajouté. Pierre Jouvet a par ailleurs accusé la majorité présidentielle d'être "en train de faire de la Nupes un épouvantail en faisant croire qu'avec le personnage Jean-Luc Mélenchon et ce qu'il y a derrière, c'est en fait le retour d'une vieille extrême gauche".

 

Interrogé pour savoir si le projet de l'alliance unissant LFI, EELV, PS et PCF était réellement applicable, il a assuré qu'il était "tenable et finançable", faisant valoir qu'"on demande toujours à la gauche comment financer un projet" mais "jamais ni à la droite ni à Emmanuel Macron qui a pourtant ouvert les caisses et fait un espèce d'open bar financier".