Jordan Bardella 4:01
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Alors que l'augmentation des prix de l'énergie, du carburant ou encore des matières premières fait baisser le pouvoir d'achat des Français, le gouvernement a mis en place différentes aides exceptionnelles. Des dispositifs insuffisants pour Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Invité du Grand Rendez-vous, il a insisté sur la nécessité d'une "paix fiscale".

Augmentation des prix de l'énergie, hausse du prix du carburant, des produits d'alimentation... De nombreux Français sont pris à la gorge en raison de l'inflation. De son côté, le gouvernement a mis en place plusieurs aides à destination des ménages, comme l'indemnité carburant, le chèque bois ou le chèque énergie. Des dispositifs qui ne sont pas suffisants pour Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/CNews/Les Échos, il est revenu sur le sujet et selon lui, "le moyen le plus efficace de rendre du pouvoir d'achat aux Français est la paix fiscale. On baisse les taxes immédiatement à la pompe ou sur la facture d'énergie et on rend du pouvoir d'achat au peuple".

"Baisser la TVA"

Pour le président du RN, le "bouclier pour le pouvoir d'achat que Marine Le Pen a défendu pendant plusieurs mois [serait] la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur l'ensemble de l'énergie. Nous considérons que l'énergie est un bien de première nécessité donc on a proposé de baisser les taxes sur le carburant, l'électricité, le gaz, le fioul...", détaille Jordan Bardella.

"Le gouvernement nous a dit 'non, on ne le fait pas parce que ça va bénéficier à tout le monde. On préfère ces chèques qui font du ciblage.' Sauf qu'en réalité, les Français concernés ne rentrent jamais dans les bonnes cases et ça exclut toute cette France moyenne, cette France du travail, cette France qui bosse, des aides qui sont mises en place par l'État", ajoute le président du RN.

Il est également revenu sur les "limites de cette logique de ciblage". Il y a quelques semaines, Jordan Bardella avait affirmé avoir reçu deux fois le chèque énergie, alors qu'il est député européen. Après avoir assuré qu'il "déclare tous [ses] revenus et [ses] revenus de député européen en France à l'administration fiscale chaque année", et qu'il n'avait "évidemment pas encaissé ce chèque", le président du Rassemblement national a déploré "le côté usine à gaz, technostructure, bureaucratie [où] les gens ne rentrent jamais dans les bonnes cases".

"Le chèque ne permet pas de rendre du pouvoir d'achat aux Français"

Quant au chèque énergie, mis en place au mois de décembre par le gouvernement et dont ont pu bénéficier 12 millions de Français, selon les chiffres du ministère de la Transition énergétique, Jordan Bardella considère qu'il s'agit d'une "logique à court terme. Le chèque ne permet pas de rendre du pouvoir d'achat aux Français."

Le président du Rassemblement national est ensuite revenu sur les propositions de son parti en faveur du pouvoir d'achat. "La baisse des prix de l'énergie, notamment sur l'essence, avec un panier de 100 produits de première nécessité à taux zéro de TVA, notamment les pâtes, les couches pour les enfants, les produits hygiéniques pour les femmes... qui sont des biens importants."

Pour Jordan Bardella, la deuxième solution serait "que le travail paye mieux. Il faut revaloriser l'heure de travail et nous proposons notamment ce deal gagnant-gagnant avec les entreprises. Vous augmentez de 10% les salaires de votre entreprise et nous exonérons ces 10% de cotisations pendant cinq ans. C'est un moyen qui permettrait à tous les chefs d'entreprise qui n'arrivent pas à augmenter les salaires d'oxygéner leurs entreprises", a-t-il conclu.