Le Maire : Macron doit "impérativement tendre la main" aux électeurs de la droite et du centre

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avec AFP , modifié à
Le député LR a appelé Emmanuel Macron à choisir un Premier ministre qui ne serait pas socialiste.

Emmanuel Macron doit "impérativement tendre la main" et adresser des "gestes" aux électeurs de la droite et du centre, a déclaré lundi l'ancien ministre Bruno Le Maire (Les Républicains) pour qui le futur Premier ministre doit incarner cette "recomposition politique".

"Adresser des signaux clairs". "Emmanuel Macron doit (...) dans les jours qui viennent, impérativement tendre la main vers ces millions d'électeurs de la droite et du centre qui n'ont pas été représentés au second tour, qui peuvent être soit en colère, soit déçus. Il doit leur adresser des signaux clairs", a déclaré Bruno Le Maire sur RTL. "Oui, je pourrais travailler dans une majorité de gouvernement", a réaffirmé l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et François Fillon. "Ça dépend des gestes que fera Emmanuel Macron en direction de cet électorat auquel j'appartiens", "tous ceux qui estiment qu'il faut faire plus pour la sécurité", "des gestes en ce qui concerne la montée de l'islam politique dans ce pays", "sur l'éducation", "sur la culture française", a expliqué le député de l'Eure.

"Si c'est un socialiste qui est Premier ministre...". Bruno Le Maire a indiqué avoir eu des contacts avec Emmanuel Macron. "J'ai dit ce que j'avais à dire au nouveau président de la République": "si le prochain Premier ministre ne manifeste pas la recomposition politique que j'appelle de mes vœux, à ce moment-là nous ne pourrons pas travailler ensemble". "Si c'est un socialiste qui est Premier ministre, il n'y a aucune recomposition, enfin on est dans la vieille politique ! (...) Dans ce cas-là, Emmanuel Macron sera l'héritier de François Hollande", a-t-il dit.

"Je suis fidèle à mes idées". Bruno Le Maire s'est vu menacer dimanche soir par François Baroin d'une candidature LR dans sa circonscription s'il intégrait un gouvernement Macron. "Ma famille politique, le 1er mars, quand son candidat (François Fillon) a refusé de tenir parole (sur sa mise en examen, ndlr.), tous ceux qui me traitent de traîtres aujourd'hui, ont soutenu sa candidature. Moi, je lui ai demandé de se retirer pour le bien de notre famille politique parce que nous savions tous qu'il allait perdre". "Traître à quoi ? A nos idées ? Quelle différence fondamentale y a-t-il entre nos idées sur la libéralisation de l'économie, le soutien aux entrepreneurs, la construction européenne, et les idées d'Emmanuel Macron ? Je suis fidèle à mes idées, à mes convictions".