Marlène Schiappa a annoncé le lancement d’une consultation afin de finaliser le projet de la loi contre le séparatisme. 1:32
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Hadrien Bect et Diane Berger, édité par Léa Leostic
Marlène Schiappa, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, a annoncé dimanche sur Europe 1 le lancement d’une grande consultation afin de finaliser le projet de la loi contre le séparatisme en France. Des élus, des sociologues ou encore des représentants des religions vont être interrogés, avec l’objectif d’évoquer tous les séparatismes.
DÉCRYPTAGE

Une grande consultation pour finaliser le projet de la loi contre le séparatisme en France va être lancée cette semaine. Marlène Schiappa, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté, l’a annoncé dimanche matin sur Europe 1. Des élus, des maires, des intellectuels, des sociologues, des philosophes ou encore des représentants des religions vont y participer. Marlène Schiappa et Gérald Darmanin veulent consulter et concerter, comme le veut la méthode du gouvernement pour les sujets sensibles.

Le suprémacisme blanc visé

Il ne s'agit plus de parler que d'un séparatisme, sous-entendu le séparatisme islamiste, mais bien des séparatismes. "Nous voulons lutter aussi, par exemple, contre le suprémacisme blanc. Plusieurs attentats, je pense notamment à celui de Christchurch, ont eu lieu. En France, un attentat a été déjoué. Ce sont des groupuscules radicaux extrémistes qui veulent s'organiser contre la République", a répété Marlène Schiappa dimanche matin.

 

Pour Jérémie Peltier, directeur des études à la Fondation Jean-Jaurès, il faut se questionner plus largement sur le "libéralisme culturel". "Par exemple, quand on fait des enquêtes et qu’on compare ce que pensent les jeunes de confession musulmane et ce que pensent les jeunes toutes confessions confondues, il y a en France de vrais écarts dans le rapport à l'homosexualité, dans le rapport à la place des femmes dans la société. Là, ce n'est pas un combat législatif mais c'est un combat culturel. Ça passe donc notamment par l'école et par le renforcement d'un discours républicain, notamment au sommet de l'État", explique-t-il sur Europe 1.

La présentation du texte prévue pour cet automne

Cette consultation ne devrait cependant pas retarder la présentation du texte, toujours prévue pour cet automne, avant une arrivée à l'Assemblée en début d'année prochaine. Il sera alors encore temps d'ajouter les mesures issues de cette "grande consultation". C'est l'objectif, assure-t-on du côté l'exécutif.