Le gouvernement prépare la riposte face à d'éventuels maires étiquetés "communautaristes"

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Aurélie Herbemont, édité par Maxime Dewilder

Le gouvernement se prépare à la victoire d'éventuelles listes communautaires aux prochaines élections municipales. Si la probabilité reste faible, l'exécutif veut contrecarrer toute velléité de sortie du cadre de la laïcité. 

Emmanuel Macron a promis des mesures contre le communautarisme. La probabilité d’élection de maires étiquetés "communautaristes" est très faible, mais le gouvernement veut être prêt à contrecarrer tous les élus qui chercheraient à satisfaire une clientèle en sortant du cadre de la laïcité.

"Il y a des mesures à prendre une fois l’élection passée", disait Sébastien Lecornu, interrogé mardi sur Europe 1. "Pour un maire qui détournerait ses pouvoirs de police ou un maire qui désorganiserait le service public à des fins communautaristes, il y a des moyens de sanctionner. Il existe déjà des procédures pour suspendre un maire ou le démettre. Je pense que nous pouvons aller plus loin".

Horaires des piscines, menu des cantines, subventions...

Première piste de réflexion : en cas de doutes sur un maire, faire contrôler systématiquement ses arrêtés par le préfet. Et ainsi vérifier qu’ils sont légaux. Dans le viseur : les horaires de piscine, les menus des cantines, les interdictions éventuelles de pièces de théâtre, de livres à la médiathèque ou encore les subventions à certaines associations.

Deuxième axe : étudier les critères de suspension, voire de radiation d’un maire. Enfin, le gouvernement regarde s’il est possible d’étendre l’obligation de neutralité religieuse aux élus. Elle est uniquement valable pour les fonctionnaires aujourd’hui… et rien n’empêche un édile de venir au conseil municipal en soutane, avec une kippa ou un voile. Le gouvernement se donne plusieurs semaines pour examiner ces options.