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Ugo Pascolo , modifié à
Au micro d'Europe 1 Sébastien Lecornu, ministre en charge des Collectivités territoriales, est revenu sur la problématique des listes communautaires pendant les élections municipales de mars 2020.
INTERVIEW

"La société de vigilance" voulue par Emmanuel Macron passe-t-elle par une interdiction des listes communautaires ? "Non, parce que souvent ces listes ne se baladent pas avec une étiquette 'Coucou, nous sommes communautaristes'", répond Sébastien Lecornu, s'alignant sur la position de Matignon. Invité de la matinale d'Europe 1 mardi, le ministre chargé des Collectivités territoriales a rappelé qu''avant le combat juridique, il y a un combat politique. Et [qu'il] ne désespère pas de les battre à la loyale, démocratiquement". 

Faire en sorte que ces listes "soient minoritaires"

"Je suis frappé de voir que des hommes politiques se précipitent sur des interdictions par la loi alors que déjà, on doit les battre", renchérit au micro d'Europe 1 le ministre, qui assure par ailleurs penser qu'on puisse "faire en sorte qu'elles soient minoritaires". Se refusant donc à "des mesures avant l'élection", et n'étant "pas prêt" à "restreindre la liberté d'expression pendant les campagnes électorales", Sébastien Lecornu préconise d'agir après le vote des Français. "Il y a des moyens de sanctionner un maire qui détournerait ses pouvoirs de police, qui désorganiserait le service public à des fins communautaristes", rappelle-t-il.

"Il existe déjà des procédures pour suspendre un maire ou le démettre, mais il faut aller plus loin, et j'y travaille", avance-t-il, avant de rappeler : "Je suis élu local, j'ai été confronté à des questions communautaristes à Vernon [entre le 5 avril 2014 et le 5 décembre 2015, ndlr], donc je ferai des propositions à Emmanuel Macron, puisqu'il a demandé à ses ministres de travailler sus ces sujets avec le Premier ministre".